dimanche 8 décembre 2013

De prisonnier à président

Dans mes cours d’histoire du Québec, on me parlait de Papineau. Dans mes cours d’histoire des États-Unis, on me parlait de Lincoln. J’ai lu Voltaire, Montesquieu, Marx et Nietzsche. J’ai écouté Mozart, Chopin et Strauss. Tous ces personnages m’ont toujours semblé plus grands que nature. Je me suis toujours demandé quelle considération avaient les contemporains de ceux et celles qui écrivaient l’histoire. J’ai réalisé que ces personnes étaient bien souvent critiquées, contestées, ignorées voire même méprisées.

Je n’ai pourtant pas à regarder si loin dans le temps pour trouver un personnage qui fera partie de nos livres d’histoire pour les siècles à venir. Je parle ici de Nelson Mandela. Je me sens privilégié d’être un contemporain de ce monument. Je suis ainsi à même de réaliser à quel point ceux et celles qui s’entêtent à penser le monde autrement sont ostracisés. Réaliser aussi que ceux et celles qui agissent sur la base de leurs convictions n’ont aucune notion de vedettariat. Vouloir changer le monde n’a rien à voir avec le désir de faire l’actualité. Quand nos actions s’inscrivent dans l’histoire, bien souvent celle-ci s’écrit après notre mort. Mandela est cependant une exception à ce niveau. Il a pu se voir dans les livres d’histoire avant sa mort. Nous pouvons tout de même convenir que pendant ses 27 années passées en prison, il ne pensait pas à la place qu’il occuperait dans nos bouquins.


Je parle à mes enfants de comment je me suis senti quand le Mur de Berlin est tombé, quand Gorbatchev a proposé la perestroïka et la glasnost, et quand j’ai appris que l’Apartheid vivait ses derniers jours. L’histoire s’écrivait alors que je m’ouvrais sur le monde. Elle s’écrit encore aujourd’hui et je profite de chaque moment pour partager à mes enfants les efforts et le courage de ceux et celles que nous voyons aujourd’hui comme des voyous, des parias et des radicaux. Peut-être demain seront-ils nos héros.


jeudi 5 décembre 2013

Décembre ensemble

C’est la grande guignolée des médias aujourd’hui. Voici ce que j’écrivais sur ce blogue l’an dernier à propos de notre générosité spontanée envers les pauvres dans le temps des fêtes.

« Nous vivons présentement une belle hypocrisie collective où le sort des pauvres d’ici semble nous empêcher de dormir (et de fêter). On voit donc se multiplier les reportages, les guignolées et les collectes de denrées. (…) Dès janvier, ces pauvres personnes démunies redeviendront des B.S. On trouvera qu’ils coûtent cher et qu’ils devraient lever leurs gros culs pour aller travailler. »

Même si je continue un peu à croire que les pauvres dont nous nous occupons en décembre sont les assistés sociaux que nous méprisons le reste de l’année, je dois admettre que je regarde maintenant notre générosité hivernale beaucoup plus positivement que par le passé.

En effet, certaines personnes n’avaient pas aimé mon texte de l’année dernière et m’avaient fait réaliser que la période des fêtes relevait beaucoup plus de la vérité que de l’hypocrisie. Un moment de l’année où, avant d’être des travailleurs, des contribuables et des consommateurs, nous réalisons que nous sommes d’abord et avant tout des êtres humains. Un moment de l’année où, au-delà de nos responsabilités individuelles et familiales, nous prenons le temps pour penser aux autres. Alors que nous pourrions organiser et profiter de notre propre petit bonheur, la plupart d’entre nous prenons un peu de notre temps et de notre argent pour nous assurer que les festivités soient partagées par le plus grand nombre.

Aujourd'hui, les gestes touchants, généreux et humains se multiplient. Aujourd'hui, plutôt que de critiquer le mois de décembre, je regrette maintenant que les 11 autres mois ne soient pas aussi imbibés de cette vérité et de cette humanité. Une autre évolution dans ma façon de voir les choses. Mon propre mois de décembre n’en sera que plus joyeux.

vendredi 22 novembre 2013

Manifeste d'un ancien activiste

Mercredi soir j’assistais à un événement bien spécial; le lancement de la version française du manifeste de Tom Liacas, sous le titre :  E-réputation : manifeste d’un ancien activiste. Comment gérer efficacement les crises dans l’univers complexe des médias sociaux.

Étant moi-même un consultant, notamment en gestion des réputations, un adepte de la gestion de crise et très curieux des nouvelles réalités communicationnelles relatives aux médias sociaux, c’était une soirée taillée sur mesure pour moi.

Pour ce qui est de l’auteur, nous sommes en présence d’un personnage fascinant. Lui-même activiste dans ses jeunes années, il réalisa un jour que les conflits et la confrontation ne font souvent que braquer l’opposant (souvent la grosse entreprise privée) dans une logique dialectique de confrontation. Comment alors faire évoluer la pensée, changer les pratiques et améliorer les comportements des entreprises ? Tom a alors décidé de changer d’approche. En offrant ses conseils et en accompagnant les entreprises qui sont profondément et réellement sensibles au fait qu’elles doivent changer leurs façons de faire quand vient le temps de penser le développement des affaires.

En ce qui concerne le manifeste, celui-ci est d’une grande simplicité au niveau des concepts. Nous avons cinq grands principes pour survivre dans l’univers des médias sociaux et cinq autres pour réussir. Ces dix commandements que nous offre Liacas peuvent sembler simplistes, mais ils sont tout de même fondamentaux. Des principes comme « Acceptez que vous ne contrôlez plus le message » et « N’hésitez pas à alimenter vos réseaux, vos parties prenantes et même vos opposants en informations ». Pour en savoir plus : http://socialdisruptions.com/fr/

Pour ma part, je fais mes premiers pas à titre de consultant en relations publiques et mercredi dernier était une autre de ces soirées où je me disais que j’étais vraiment à ma place. En lien avec autant de ressources de la sphère privée, j’ai réalisé que j’avais moi aussi changé mon approche depuis quelques temps pour faire du Québec un monde meilleur.

jeudi 14 novembre 2013

Et si on écoutait mes conversations téléphoniques...

J’ai une drôle de confession à vous faire en ce beau jeudi. En écoutant la Commission Charbonneau et les appels téléphoniques de l’ancien directeur générale de la FTQ-Construction, j’ai comme eu un malaise. Et si c’était mes appels téléphoniques qu’on écoutait.  J’ai eu le même malaise en lisant les anciens propos Facebook de Tania Longpré, la candidate du PQ dans la complémentaire de Viau. Et si c’était mes statuts Facebook qu’on sortait de leur contexte pour me mettre dans l’embarra.

La réalité, c’est que je n’ai pas de tenu des propos trop controversés sur les réseaux sociaux pour la seule et unique raison que j’ai eu la chance de vivre ma jeunesse à une époque où Facebook, Twitter et les textos  n’existaient pas. Quand je critiquais mon très cher PQ d’amour et que je faisais mes montées de lait sur différents sujets d’actualité, c’était autour d’une bière dans un bar ou dans le salon d’un de mes amis. Je vous le dis candidement, une chance que certaines de mes paroles se sont envolées, car ces dernières aurait pu être des écrits assez embarrassants pour certaines personnes en commençant par moi-même.

Cependant, à l’ère de l’espionnage politique, je repense à certains de mes appels téléphoniques. Pas que j’ai  fait des choses illégales. Je suis fier de mon éthique politique. Seulement, certains appels ne furent pas très élégants. Je me suis alors mis à imaginer que j’étais  assis dans une salle et que des commissaires, qui n’ont aucune idée des dessous de la joute politique, me regardaient en écoutant certaines de mes anciennes conversations. Je vous le jure, j’ai vraiment eu un malaise, car je sais que les discussions de stratégie et tactique politique ne constitueront jamais la base des discours les plus inspirants. Cependant, je sais aussi que les deux sont le yin et le yang pouvant mener à une victoire.

Ce malaise fut confirmé quand, la semaine dernière, alors que j’étais chez ma mère, j’ai pris un appel que j’attendais en lien avec une information que je voulais vérifier. Je suis demeuré dans la cuisine avec ma mère tout le long de la conversation. Aussitôt après avoir raccroché, ma mère m’a alors demandé comment je me sentirais si je devais faire une écoute publique de mon appel. Je ne savais pas trop quoi dire.

Je profite donc de ce blogue pour dire à ma mère et ceux et celles qui m’aiment que je suis et demeure un idéaliste et un humaniste et ce, même quand je dois rotoculter le fumier politique. On ne peut pas se contenter de vivre que dans les idées, les nuages et les concepts quand on veut changer le monde. Il faut parfois mettre des bottes à cuisse et accepter de marcher dans la boue. Si un jour vous voyez mes bottes, avant de juger leur hygiène, n’oubliez jamais que je porte aussi, et plus souvent qu’autrement, des souliers qui ont beaucoup voyagé…

samedi 9 novembre 2013

Nouvelles d'Outremont

Ironique la vie. Alors que je suis un des rares analystes politiques à avoir maintenu que nous n’irions pas en élection générale au Québec avant les fêtes, je me retrouve à devoir aller voter le 9 décembre prochain dans le cadre d’une élection complémentaire dans ma circonscription, celle d’Outremont.

Avec Thomas Mulcair comme député fédéral et chef du NPD, nous nous retrouverons, après l’élection de Philippe Couillard, avec un autre chef dans la circonscription. Deux anciens collègues du cabinet de Jean Charest seront donc députés de cette magnifique circonscription. Je ne pavoise pas tant que ça. Nous aurons deux chefs, mais ce seront des chefs d’opposition.

Je cède la victoire à Philippe Couillard car il n’y aura pas de candidat du Parti Québécois ni de la Coalition Avenir Québec. Une courtoisie que je respecte au plus haut point, mais qui me place dans l’embarra par rapport à mon comportement d’électeur, moi qui ne veut pas voter pour le chef du Parti Libéral. J’ai comme un petit problème avec le monsieur.

Voyez-vous, M. Couillard, alors qu’il n’est pas encore élu dans Outremont, annonce déjà qu’il sera candidat dans Roberval pour la générale. Ainsi, après Mont-Royal en 2003 et Jean-Talon en 2007 et 2008, ce dernier est aujourd’hui candidat dans Outremont et prévoit l’être dans Roberval en 2014.

Se faire élire député n’est pas un mal nécessaire pour devenir ministre, chef d’opposition ou premier ministre. C’est prendre de haut le fondement démocratique de notre parlement, le rôle du député et l’importante relation entre l’élu et le citoyen que d’agir comme M. Couillard le fait depuis qu’il est en politique.

Sommes-nous étonnés d’un tel comportement venant d’un homme qui, avec ses diplômes de médecine du Québec sous le bras, est allé pratiquer en Arabie saoudite ? Poser la question, c’est y répondre.

jeudi 7 novembre 2013

Merci Louise !

Richard Bergeron et Louise Harel ont fait leurs adieux politiques cette semaine. Triste nouvelle. Nous perdons deux personnes intègres, tournées vers le bien commun et possédant un sens de l’engagement dénudé de tout intérêt personnel. Des idéalistes chacun à leur manière. Même si nous savons qu’une belle relève se pointe à l’horizon, il est important de prendre la mesure de la page qui se tourne cette semaine.

Personnellement, j’ai eu l’occasion de côtoyer Louise Harel quand j’étais député de 2003 à 2007. Alors que je faisais de la politique comme on joue au Hockey, que je donnais mon 110%, que je travaillais fort dans les coins et que je ne disais jamais non à un combat, cette femme fantastique me fit prendre conscience que la politique relevait beaucoup plus du jeu d’échec que du hockey.

C’est avec Louise que j’ai appris comment faire de la politique à l’intérieur de l’Assemblée. Comment utiliser le temps des commissions parlementaires et des débats de toutes sortes pour positionner un message et une idée sans oublier de faire compromettre nos adversaires sur différents sujets. Comment tirer le maximum d’un dossier perdu d’avance pour positionner des messages et des idées qui seront si importants dans le dossier qui se pointera le bout du nez quelques mois plus tard. Comment éviter de sortir du jeu trop rapidement un acteur qui pourrait nous être utile plus tard. Comment éviter de tomber dans le piège d’une attaque facile qui déstabiliserait notre défense. Et tellement d’autres choses…

J’ai ainsi accumulé 20 ans de sagesse en côtoyant Louise Harel pendant quatre petites années. C’est certainement ce qu’elle a apporté à tous ceux et celles qui ont eu la chance d`être à ses côtés à Montréal ces dernières années. Ainsi, si nous avons une belle relève, c’est aussi parce que ceux et celles qui étaient là hier, ont outillé adéquatement ceux et celles qui seront là demain.


Merci Louise !

dimanche 3 novembre 2013

Movember, pas pour moi.

J’ai toujours eu un malaise avec Movember. Vous savez, l’événement annuel du mois de novembre où les hommes se laissent pousser la moustache pour sensibiliser l’opinion publique sur les maladies masculines comme le cancer de la prostate.

Premièrement, j’ai toujours vu ce mouvement comme une réponse jalouse et revancharde au mois d’octobre tout en rose dédié au cancer du sein. C’est comme si les hommes répondaient aux femmes en leur disant, nous aussi, nous avons des maladies spécifiques.

Deuxièmement, je ne crois pas que les hommes aient besoin d’une telle opération pour sensibiliser les grandes compagnies pharmaceutiques sur les maladies masculines. Le pouvoir d’achat et la richesse étant encore entre les mains des hommes, vous pouvez être certains qu’aucune maladie d’homme ne restera sans recherche. On ne peut pas en dire autant pour les maladies qui touchent spécifiquement les femmes.

Troisièmement, et d’un point de vue un peu plus personnel, je préfère garder mon visage imberbe. J’ai toujours ainsi le plaisir de donner des bisous et d’avoir de très bons commentaires des personnes qui les reçoivent.

Ceci dit, je ne juge en aucun temps les gens qui participent au Movember. Je sais que nous devons être solidaires devant toutes les personnes qui sont atteintes de cancer et ce, peu importe le sexe ou le cancer. Tout de même, je me permets de proposer mes services tout le mois de novembre pour aller embrasser vos femmes.

jeudi 31 octobre 2013

Des monstres à Ville Mont-Royal.

Quelle belle fête que celle d’Halloween! Quand on est enfant, cette fête se classe certainement dans notre top 3 avec Noël et notre propre fête. On y retrouve tous les ingrédients qui font de cette journée, un moment magique. Les bonbons, le chocolat, le groupe d’amis et les déguisements. Je ne sais trop pourquoi les enfants adorent les maquillages et les déguisements, mais cette période de la vie où tout est enchanté en est une qui colle bien à la fête d’Halloween.

Ainsi, chaque année nos petits monstres sortent de leurs maisons déguisés avec le plus gros sac possible, à la recherche de centaines de petits bonbons. Un moment précieux où en profite pour célébrer la vie, juste avant d'arriver en novembre et se souvenir des morts.

J’ai malheureusement vécu dans une ville où la fête prenait une drôle de tournure. Ville Mont-Royal pour ne pas la nommer. Chaque année, le rituel du 31 octobre est d’une tristesse inouïe.

D’abord on barricade la ville pour s’assurer que les enfants des quartiers pauvres des alentours (Parc-Extension, Côte-des-Neiges) ne puissent pas profiter des sucreries des gros riches de Montréal. On dit que la ville est barricadée par mesure préventive pour éviter que les enfants se blessent ou se tuent en traversant les axes routiers qui séparent Ville Mont-Royal des autres quartiers. Et dire que les policiers sont par dizaines à s’assurer de la sécurité des gosses de riches dans les murs de la ville. Pourquoi pas quelques ressources additionnelles pour la périphérie ?

Par la suite, le spectacle devient encore plus désolant, quand, à quelques maisons, les gens qui font la distribution des bonbons demandent aux jeunes leurs adresses avant de déposer le maudit bonbon à une cenne au fond du sac du petit monstre. Quel spectacle désolant, navrant et humiliant.

Je vous le dis, ce soir encore à Ville Mont-Royal, les monstres ne seront pas tous dans les rues, plusieurs seront dans les maisons.

dimanche 27 octobre 2013

L'Armageddon en chanson

Un des albums qui a marqué mon cégep fut certainement Mind Bomb de The The. Un album presque entièrement consacré aux dérives religieuses. Il faut dire que du haut de mes 17 ans et alors que je faisais mes premiers pas en politique, je mélangeais encore la laïcité et l’anticléricalisme. Je forgeais tout de même les premiers contours de ma pensée civique et le religieux y était exclu. La religion n’étant qu’un opium servant à faire rêver les masses pour les exploiter dans le plus grand calme et la plus totale acceptation.

Fièrement à gauche, je méprisais les humains comme si ceux-ci n’étaient pas assez intelligents pour établir une société juste. Moi, avant-garde éclairée, je savais tout et regardais de haut ceux et celles qui se complaisaient dans la médiocrité du système capitaliste. Quelle était belle cette époque où tout était soit bon, soit méchant, noir ou blanc. Le gris fit son apparition il y a déjà quelques années et pas seulement dans mes cheveux. En effet, je découvrirai les beautés du genre humain plus tard dans mon cheminement intellectuel.

Je parle de tout ceci parce que je suis tombé dernièrement sur une des chansons de l’album culte de mon cégep en laissant mon iPod me proposer aléatoirement des morceaux de ma bibliothèque. Je vous propose en mes mots une certaine traduction de ce que disait en 1989 la chanson « Armageddon days are here again ».

« L’Islam est en hausse. Les chrétiens se mobilisent. On a oublié la morale du message et vénère les croyances des églises (…) Si le vrai Jésus Christ revenait sur terre aujourd’hui, la CIA aurait tôt fait de l’assassiner. Les lumières qui brillent aujourd’hui derrière les grands vitraux plongeront demain le coeur des hommes dans l’obscurité la plus profonde. Dieu ne s'est pas érigé lui-même ce trône. Dieu ne vit pas en Israël ou à Rome. Dieu n’appartient pas au dollar américain. Dieu ne pose pas de bombes pour le Hezbollah. Dieu ne fréquente même pas les églises. Et Dieu ne nous enverra pas nous embraser pour Allah. Non, si Dieu revenait sur terre, il nous rappellerait ce que nous savons déjà; que la race humaine récolte ce qu'elle a semé. L'Armageddon est revenu… encore. »


jeudi 24 octobre 2013

Les principes du chevalier

Cette semaine, dans le cadre de l’Autre gala de l’ADISQ, Manu Militari a répliqué à Cœur de pirate qui avait été méchante avec ce dernier en doutant de sa victoire trois ans auparavant. Trois ans !!! Tout au long de ces 36 derniers mois, le gars a rongé une rancœur qui est ressortie cette semaine. Décroche!!! Tu gagnes un Félix (un autre) dans la catégorie hip-hop. La voilà ta réplique. Pourquoi transformer une victoire en vengeance?

Cette triste anecdote m’a rappelé un des grands principes en vigueur jadis chez les chevaliers; Nous devons être nobles dans la défaite et humbles dans la victoire.

J’ai malheureusement croisé des personnes en politiques, et même dans mes emplois, qui s’éloignaient de ce grand principe et qui avaient la même attitude de vengeance lors de leur victoire.  Des personnes qui espéraient se retrouver en situation de force ou d’autorité pour assouvir une volonté intérieure de donner la réplique ou rendre la monnaie de leur pièce à des personnes qui avaient été méchantes envers elles.

C’est ne rien comprendre du pouvoir que de le vouloir pour des raisons aussi basses. Ces personnes ne sont pas des chevaliers, ce ne sont que des égoïstes et des mercenaires. Quand les gens en situation de force ou de pouvoir profite de leur situation pour se faire plaisir face à ceux et celles qui les ont heurtés, ils oublient les responsabilités qui viennent avec ce même pouvoir. C’est à se demander s’il est possible de faire usage du pouvoir sans en abuser.

J’ai toujours aimé le pouvoir et je ne m’en suis jamais caché.  Quel outil magnifique pour agir et changer les choses! Je ne dis pas que tout le monde doit être heureux quand on prend des décisions, mais celles-ci doivent être guidées par le bien commun et les intérêts du groupe. Cependant, à force de voir ceux qui ont le haut du pavé profiter personnellement de leur situation pour régler des comptes plutôt que se casser la tête à en faire profiter le plus grand nombre, il est normal que nous regardions avec un certain cynisme ceux et celles qui nous demandent de les choisir pour nous gouverner.

Tout ceci m’est venu en tête à cause d’une réplique de Manu Militari, imaginez tout ce qui me vient à l’esprit quand j’écoute la période de questions…

samedi 19 octobre 2013

Cacher le sang

Quelle hypocrisie de voir toutes les personnes s’indigner devant le rituel musulman du sacrifice du mouton. Comme si cette pratique était plus barbare que ce qui se passe dans nos abattoirs industriels. Soyons honnêtes, nous ne voulons juste pas voir par quelles atrocités passent les animaux avant de se retrouver dans nos assiettes.

Certains disent que ce n’est pas le rituel le problème, mais bien que tout ceci se fasse en présence des enfants. Dans quel Québec vivent les gens qui disent de telles choses? Issu d’une famille de chasseurs et de pêcheurs, je peux dire que dès mon très jeune âge j’ai appris, en regardant mon père et mes oncles, comment prendre une perchaude et en faire des filets et comment débiter un chevreuil pour maximiser la viande et éviter les maladies. Je ne sais cependant pas comment plumer un canard, mais mes tantes sont excellentes pour cette tâche. Suis-je issu d’une famille de barbares ?

Je me souviens de ma première journée de pêche avec mes filles. Quand fut arrivé le moment de préparer les poissons, je les ai invitées à venir me voir faire. Les yeux ronds comme des dollars, elles me regardaient prendre mon couteau de pêche et transformer leurs prises en filets.  Je suis convaincu que ce rituel de la préparation des poissons ajoute un aspect très instructif pour des enfants qui pensaient jusqu’à ce moment que la viande provenait de l’épicerie. Vous auriez dû voir les yeux qu’elles avaient quand elles ont vu dans leurs assiettes les perchaudes qu’elles avaient elles-mêmes pêchées.

Ainsi, à la fin de journée, j’ai tué un animal et j’ai fait ceci devant mes enfants. Si vous excusez mon comportement, vous devriez, en toute logique, accepter la pratique du sacrifice du mouton. Si non, je me questionne, car la seul chose qui me distingue dans ce cas précis, c’est que suis catholique et qu’eux sont musulmans. Et s’il était là le problème ? Soyez honnêtes, ce n’est pas le sang que vous ne voulez pas voir, mais toute une religion.

mercredi 16 octobre 2013

Les habits neufs de l'empereur

Vous connaissez l’histoire des habits neufs de l’empereur? Vous savez cette histoire d’un empereur qui avait engagé deux tailleurs pour lui confectionner le plus bel habit que personne n’avait porté avant lui. À fort prix, les tailleurs avaient accepté le contrat et, plutôt que de livrer la commande, ceux-ci avaient fait croire à l’empereur, qui ne voyait jamais aucun habit, qu’il était le seul à ne pas voir le précieux tissu.

Le grand jour arriva et l’empereur se promena nu, pensant qu’il portait l’habit en question. La foule estomaquée de le voir nu, se taisait, laissant ainsi l’empereur croire qu’il portait les plus beaux habits. Tout se déroula correctement jusqu’au  moment où un enfant cria que l’empereur était nu. À ce moment, tous éclatèrent de rire. L’empereur était humilié et les tailleurs déjà loin avec l’or.

Je vous raconte cette histoire parce que j’ai l’impression que c’est ce que nous vivons avec nos politiciens depuis quelques années. Ils ont tous tellement confiance en leurs responsables des communications, qu’ils se présentent devant le peuple en disant des énormités. L’ensemble de la population écoutent d’une oreille suspecte en se demandant bien pourquoi le politicien nous sert un tel discours cousu de fil blanc.

Même l’opposition politique, supportée par le même genre de bonzes des communications, préparent une réplique toute aussi énorme. Pire encore, la plupart des journalistes rapportent l’échange entre politiciens comme si la joute communicationnelle était plus importante que le fond de la question. Rarement on s’attarde aux fondements du discours du politicien. On appelle ça la bulle.

Quand la bulle (le pouvoir, l’opposition et les médias) est sous l’emprise des spécialistes des communications (les tailleurs), nous pouvons jouer le rôle de l’enfant qui crie, et avec les médias sociaux, nous avons maintenant les moyens. Pas tous les cris des enfants du Net que nous sommes deviendront viraux et feront le tour du web, mais quand certains de ces cris se tisseront un chemin jusqu’à des milliers d’oreilles, certaines personnes n’auront d’autre choix que d’aller se rhabiller.

En pleine campagne municipale et à l’aube d’une élection québécoise, nous réalisons souvent que tout ce qui nous est dit n’a aucun sens, que les décisions se prennent ailleurs et qu’il faut bien plus qu’un slogan pour régler la plupart des problèmes. Nous ne sommes pas stupides. Nous voyons bien le vide derrière les lignes de communication. Pourquoi alors faisons-nous comme si les empereurs étaient habillés alors que nous savons qu’ils sont nus?  Peut-être préférons-nous des empereurs nus en les imaginant porter les plus beaux habits aux autres candidats portant de vrais vêtements, mais ô combien plus humbles !

samedi 12 octobre 2013

Scandale informatique

Je dis ça comme ça, mais je pense que ça ne sent vraiment pas bon du côté des compagnies de services informatiques. Je comprends qu’on peut avoir une explosion de coûts, mais passer de 89 millions à 1 milliard pour des projets d’informatisation du gouvernement me semble assez énorme. Nous ne sommes plus dans l’explosion, mais bien dans le Big Bang originel.

Et si la nouvelle de cette semaine n’était pas en fait qu’un Big Bang se trouvant à l’origine d’une réflexion profonde sur une industrie où la corruption et la malversation seraient tout aussi présentes que dans les firmes de communication (Commission Gomery) ou dans l’industrie de la construction (Commission Charbonneau)? Il n’est pas rare qu’une première nouvelle tombe juste pour en placer d’autres qui suivront.

Une chose est certaine, le gouvernement, même si ça semble lui arriver toutes les semaines, n’aime pas avoir l’air fou. Autant il ne semble pas posséder les ressources internes pour soutenir de façon autonome  ses projets ou contre évaluer les propositions des ressources externes, autant il semble déployer sans compter toutes les ressources nécessaires pour laver sa réputation et jeter le blâme sur ceux  et celles qui l’ont floué.

Si les compagnies de services informatiques s’ajoutent aux firmes de communication et aux bureaux d’ingénieurs, nous devrons comprendre une chose : tous semblent profiter du capharnaüm gouvernemental pour grossir les factures et siphonner à l’os les deniers publics.  La question qui restera à se poser sera la suivante : À quand une commission d’enquête sur la fonction publique, sa gouvernance et sa désorganisation ?

jeudi 10 octobre 2013

L’hassidique et le chanteur

Patricia Tulasne se présente à la mairie, Marie Plourde candidate sur le plateau et Philippe Schnobb dans le quartier gay, est-ce que la mairie de Montréal est devenue le sénat de nos stars de la télé ? Il faut dire qu’avec l’arrivée en politique de Bernard Drainville, Pierre Duchesne et Raymond Archambeault, le réseau ICI (formely knowned as Société Radio-Canada) ressemblait lui-même au club école du Parti Québécois.

Vous pensez que la liste de nos vedettes qui se lancent en politique s’arrête ici ? Oh que non! N’oublions pas celui qui chante les hymnes nationaux avant les parties à domicile de nos Canadiens. Je parle bel et bien de M. Charles Linton-Prévost. Il se présente dans mon district, le merveilleux district de Claude-Ryan dans l’arrondissement Outremont. Il fait partie d’une équipe indépendante (Conservons Outremont) et se présente avec la mairesse d’arrondissement sortante, Mme Marie Cinq-Mars.  Une des personnes qui se présente contre lui dans mon district est nul autre que Mindy Pollack, la première juive hassidique à faire le saut en politique.

Je vous parle de ça parce que les deux sont venus me voir chez moi. D’abord Mindy l’hassidique. J’étais surpris de la voir à ma porte. Il faut admettre qu’il est rare que nous ayons la chance de converser avec quelqu’un de la communauté hassidique (Encore moins en français…). Elle était sympathique, mais avec la problématique des synagogues illégales dans le quartier, sans parler des écoles et des garderies, je me demande comment elle fera pour faire appliquer les lois. Se présente-elle pour les faire appliquer ou plutôt pour le contraire? Ah la confusion que nous pouvons ressentir quand la démarcation n’est pas nette entre le politique et le religieux. Passons.

Plus tard dans la semaine, ce fut au tour de Charles le chanteur de passer par chez moi. J’étais surpris de le voir à ma porte. Il faut admettre qu’il est rare que nous ayons la chance de converser avec une vedette de la télévision. (Ils sont tous plus petits que nous croyons…) Il était sympathique, mais avec le passé à Union Montréal de Mme Cinq-Mars (l’Équipe de Gérald Tremblay), je me demande comment on peut si facilement, en changeant simplement de nom de parti, faire oublier le passé de corruption de cette administration. Ah la confusion que nous pouvons ressentir quand la démarcation n’est pas nette entre le passé et le présent. Passons.

Je suis donc là, devant un dilemme où Projet Montréal me présente une candidate qui ne m’inspire pas et celui qui me semble convenable se présente pour une équipe au passé douteux. Je ne vous dévoile pas mon intention de vote. Je vous dis cependant que la chance que j’ai avec les élections municipales, c’est que je peux voter pour un maire d’arrondissement de Projet Montréal et un conseiller de Conservons Outremont.

Et pour ce qui est de la mairie de Montréal, pourquoi pas Patricia Tulasne !

samedi 5 octobre 2013

La sagesse

« Quand M. Parizeau parle, on écoute. » Cette phrase est certainement une de celles que j’ai entendues le plus souvent quand je militais au Parti Québécois. Personnellement, je n’ai jamais fait grand cas des propos de Monsieur. J’ai toujours eu plus d’accointances avec Lucien Bouchard. Cependant, quand M. Bouchard ajoute sa voix à celle de M. Parizeau, il me semble que nous devrions tous écouter.

Ce qui me fait le plus réfléchir dans les sorties de nos deux anciens premiers ministres souverainistes, c’est leur inquiétude à propos d’une distance qui semblerait s’élargir entre le Parti Québécois et les communautés culturelles. (même M. Landry a ajouté son inquiétude à ce sujet) Cette situation profiterait au gouvernement fédéral et aux fédéralistes qui se placent dans ce débat comme ceux qui offrent une certaine ouverture d’esprit et une réelle main tendue aux nouveaux arrivants.

Nous savons pourtant qu’il en est rien. Les Canadiens et les fédéralistes ne sont pas plus ouverts d’esprit que les souverainistes québécois. Les fédéralistes n’ont pas plus à cœur l’intégration des immigrants que les souverainistes. Au contraire, les fédéralistes ont d’abord et avant tout à cœur l’unité canadienne. C’est cette volonté qui est la base de leurs relations avec les immigrants. Tous savent que ces derniers constituent un élément clé dans la victoire ou la défaite lors d’un référendum sur la souveraineté. L’immigrant n’est donc pour les fédéralistes qu’une marchandise électorale et référendaire.

Ne bousillons donc pas la réelle ouverture de la société d’accueil québécoise et ses immigrants en allant trop rapidement dans nos changements sociaux (aussi justifiés puissent-ils être). Ainsi, quand certaines personnes pensent que MM Parizeau et Bouchard nous disent que la charte va trop loin, ce que je comprends, c’est que le gouvernement semble aller trop vite. Avancer lentement dans ce dossier avec de large consensus serait plus profitable pour tous que d’aller rapidement sur la base d’une profonde division.

Il fallait du courage pour lancer un débat aussi émotif. Il faudra autant de sagesse pour le conclure. 

jeudi 3 octobre 2013

Identité, économie, solidarité.

Quand j’étais président du Parti Québécois, nous avions organisé trois colloques préparatoires au grand congrès des membres; un premier sur l’identité, un autre sur l’économie et un troisième sur nos solidarités. Le but était d’établir des consensus autour de ce qui constitue l’ADN du PQ et qui le démarque des autres formations politiques.

Je vous parle de ça parce que j’ai remarqué, comme plusieurs d’ailleurs, que depuis quelques temps le gouvernement du Québec tente de multiplier les annonces à saveur économique. Tant les investissements publics dans les infrastructures, que les investissements privés créant des emplois sont portés à l’avant-scène depuis quelques semaines. La première ministre débutant systématiquement ses interventions en parlant de son obsession de l’emploi.

J’étais de ceux qui disaient depuis la rentrée parlementaire que la question de l’identité, bien qu’importante, ne pouvait pas constituer à elle seule un projet de gouvernement. Bien que je sache que nos politiciens sont capables de marcher et de mâcher de la gomme en même temps, il me semblait que les questions économiques et celles relatives à nos solidarités n’étaient suffisamment présentes dans les interventions publiques du gouvernement.  

Même si certains y verront une stratégie de communication, il n’en reste pas moins que l’économie, tout comme l’identité et la solidarité sont des sujets importants puisqu’ils sont les piliers sur lesquels le Parti Québécois doit définir son code source et ainsi démontrer clairement en quoi il se distingue des autres partis. C’est cette distinction qui aidera les Québécois à faire un choix lors des prochaines élections.

Vous aurez donc compris que maintenant que nous parlons d’économie, après avoir passé quelques semaines sur l’identité, j’ai hâte que nous parlions davantage de solidarité…

vendredi 27 septembre 2013

La cigale et la fourmi

Je suis en troisième année et je dois apprendre par cœur « La cigale et la fourmi ». -Encore aujourd’hui, je peux réciter facilement ce poème.-  Je dois aussi expliquer dans un de mes devoirs ce que l’auteur veut nous apprendre. Je demande donc à ma mère quelle est la morale de cette fable. Je me souviendrai toujours de sa réponse. Elle me dit « de La fontaine n’a jamais compris à quel point les cigales sont tout aussi importantes que les fourmis dans la vie ». Plus tard, je comprendrai qu’elle ne me parlait pas du rôle des insectes dans le règne animal.

Je vous raconte cette anecdote parce que ce sont les Journées de la culture ce weekend. Des journées vouées à nos cigales nationales. Depuis des années, je me fais un devoir d’y participer et d’y apporter mes enfants. Je ne sais pas si je dois établir un lien, mais mes deux filles sont maintenant en option théâtre au secondaire. Elles y apprennent la science de la fourmi et l’art de la cigale - et vice versa.

Pour ma part, je ne suis qu’une fourmi avec des rêves de cigale. La musique que j’écoute inspire mon travail. Les films et les téléromans font baisser mon stress. Les tableaux et photographies agrémentent les murs de ma maison. Les pièces de théâtre que je vais voir constituent des moments privilégiés où je prends du temps pour moi. Et la danse, ah la danse… À chaque fois que je regarde un danseur, je réalise avec humilité à quel point la discipline nous rapproche d’une certaine perfection.

Alors chaque année, quand la cigale vient cogner à ma porte, je me fais un plaisir de lui ouvrir, car je sais que sans elle, ma vie de fourmi serait bien triste.  Bonne fin de semaine à tous !

dimanche 22 septembre 2013

The Montreal marathon

Sans grande surprise, j’ai appris que le français n’était pas la langue d’usage des vendeurs du temple qui profitent du super événement qu’est le Marathon de Montréal. On apprend que plusieurs kiosques érigés dans le cadre de cet événement n’affichent qu’en anglais. Pire encore, certains commerçants ne sont même pas capables de parler la langue d’ici. (Voir le reportage en cliquant ici)

Les gens de l’Office de la langue française nous disent que tout ceci est légal puisque les entreprises qui n’ont pas pignon sur rue au Québec, et qui ne se présentent que dans le cadre d’expositions et d’événements, ne sont pas soumises à la loi 101. Avouons une chose : Ce n’est pas long que ça se passe en anglais quand aucune loi ne vous oblige à faire les choses en français.

Les commerçants ne sont pas dans l’illégalité, mais où est la courtoisie, le désir de séduire pour développer des affaires? C’est à ce moment où l’intervention citoyenne devient importante. Jamais une loi ne remplacera la fierté, la dignité et le respect. Il en revient donc à nous d’imposer le respect là où la loi 101 ne s’applique pas.

Pour le reste, aussi bête que cela puisse sembler, il semble que c’est mieux de dire « Je tiens un stand ce weekend » que « Je tiens un kiosque cette fin de semaine ». Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Antidote…

Ah oui! J’oubliais. Bon marathon !!!

mercredi 18 septembre 2013

Brasse-camarade autour de la charte.

Si vous pensez que les souverainistes se déchirent sur la question de la charte des valeurs, c’est que vous ne regardez pas attentivement les progressistes. En effet, un déchirement assez important se produit en ce moment au sein de la gauche québécoise. Les intellectuels, leaders syndicaux et représentants d’organismes communautaires sont loin d’être tous sur la même longueur d’onde lorsque vient le temps de parler de cette fameuse charte.

J’étais dans une réunion où des représentants de tout ce beau monde étaient présents et quand nous avons abordé la question de la charte, outre les questions de fond, les accusations à l’endroit de certains porte-parole de gauche anti-charte se faisaient entendre. La plus savoureuse fut certainement celle-ci :
« Après la « gauche-caviar » qui vit dans des maisons inabordables du Plateau Mont-Royal et qui porte la cause ouvrière que dans les salons de thé, nous avons maintenant une « gauche-tajine » qui, dans le confort de son terroir, donne des leçons de pluralisme et d’ouverture en faisant passer les sympathisants de la charte pour des racistes et des xénophobes. »
On appelle ça du brasse-camarade mes amis!

Je demeure convaincu que la discussion doit se faire sur le fond de la question et non sur les individus qui font valoir leurs opinions. Que nous devons nous en tenir au texte et à ce qui est dit plutôt que de prêter des intentions au gens qui participent aux échanges. Cependant, force est de constater qu’un débat qui prend racine dans les idéologies (tant religieuses, politiques qu’économiques) possède une part importante d’irrationnel qui donne de drôles de couleurs à la discussion.

Pour le reste, j’ai trouvé une recette de tajine au caviar d’aubergine (aubergine du Québec il va sans dire). Je pense que je vais me faire ça en fin de semaine.


mardi 17 septembre 2013

Les Davids contre Goliath

Message aux propriétaires d’entreprises prospères; vous n’êtes pas le patron tout puissant que vous pensez être. Vous prenez des dizaines de décisions par jour, avez le sens des affaires et possédez l’audace de faire vivre et grandir une entreprise. Vous savez que certaines décisions sont difficiles et que dans un contexte de compétition féroce, la pitié doit souvent passer après la détermination dans l’échelle de vos valeurs. Faites gaffe, vous devez maintenant savoir que les petits Davids que sont vos employés, compétiteurs et clients ont trouvé plus puissant qu’un syndicat, un avocat ou la protection du consommateur pour faire valoir leurs droits; ils ont maintenant les réseaux sociaux. Moins prévisibles, moins systématiques que les traditionnelles organisations de défense de droits, les réseaux sociaux sont cependant impitoyables.

Alors, que vous soyez un magnat de la restauration ou que votre entreprise soit une véritable oasis de profits pour vos actionnaires, vous n’êtes pas à l’abri d’une erreur de jugement, d’un excès de zèle de vos administrateurs ou d’une incompétence sociale de vos services juridiques. Et quand vous frappez sur un petit David du haut de votre stature de Goliath, n’oubliez pas que ce que tient David dans sa main et qui lui sert de fronde est aujourd’hui un téléphone intelligent. Il s’en servira pour se connecter sur les réseaux sociaux et soulèvera l’indignation de tous les autres Davids. Tous ensemble, ils seront mille fois plus grands que vous. Vous aurez beau dire que vous avez raison –à la limite, vous pouvez peut-être même avoir raison dans les faits- peu importe, contre Goliath, David aura toujours raison.

Outre invoquer une mauvaise communication de votre message ou une mésinterprétation de votre action, votre seule chance de rester en vie réside entre deux options : Ou bien vous reconnaissez la faute et faites un mea culpa;  ou bien vous tentez de renverser les rôles et expliquez que le Goliath des médias sociaux s’en prend à vous, un honnête entrepreneur nommé David. Mille fois contre une, je vous conseillerai la première option.

samedi 14 septembre 2013

Pizza, musique et charte.

Un vendredi sur deux, je passe une soirée magnifique avec mes deux adolescentes. Quelques fois les copains et copines sont aussi à la maison. La recette est toujours la même; musique et pizza. On se fait écouter à tour de rôle nos découvertes musicales sans oublier ce que le web a de plus absurde à offrir. Tout ça autour d'une bonne pizza.

Une semaine passée sous le thème de la charte apporte aussi des bijoux coté humour. Puisqu’il faut bien en rire. (C’est pas une « valeur québécoise » de rire de tout ?) D’ailleurs, aussi tôt que j’ai vu les pictogrammes du ministre en début de semaine, je me suis dit « Outch! Ça va faire mal sur le web ces dessins-là ! »

Ainsi, avec ma petite gang de jeunes, on se montre les bouffonneries faites sur le dos la charte. Ma meilleure demeure le « Cygne ostentatoire » séparé à la naissance avec « l’oie spéciale ». Sa-vou-reux !

Après avoir bien ris, je décide de poser quelques questions à ma bande pour connaître leur opinion sur le sujet de la charte.  Trop complexe, le sujet glisse rapidement sur la cohabitation entre les cultures à l’école secondaire. Ma fille - MA FILLE!!! – me dit qu’ils ne sont que 5 Québécois dans sa classe de 28. Je lui dis que tout le monde de sa classe est Québécois. Ce à quoi ma fille me répond, « Papa, tu sais ce que je veux dire… » Le pire c’est qu’elle a bien raison, je sais ce qu’elle veut dire. Passons…

Le copain de ma fille (oui, oui, elle a un copain… je digère encore cette réalité) me dit que les liens sont difficiles à avoir avec certains qui « se la jouent ghetto ». C’est quoi ça, se la jouer ghetto? Bien, certains mettent tellement d’emphase sur leurs différences et appartenances culturelles spécifiques qu’ils repoussent tous contacts avec les autres.

Il est difficile d’expliquer à de jeunes adolescents que ce réflexe est normal. Que les Québécois en Floride ont la même attitude. Je sais aussi qu’il serait tout aussi difficile de faire réaliser aux jeunes issus de l’immigration que l’isolement et la ghettoïsation n’est pas seulement le résultat d’un rejet par l’autre mais aussi un repli sur soi. Ce n’est pas parce que c’est difficile qu’il ne faut pas s’y mettre.

Je réalise donc qu’une charte, même si elle clarifie plein de choses et rassure plein de gens, ne pourra jamais réguler nos relations et notre vivre ensemble. Il faudra, en plus d’une charte, une réelle volonté de lutter contre la discrimination et le racisme. 

Et si, en plus des pubs sur la charte, on faisait rejouer les vielles pubs du ministère des Relation avec les citoyens et de l’Immigration de 1996-97 (impossibles à trouver sur le web). On pouvait y voir des enfants jouer ensemble et y lire : « Les cheveux bouclés - les yeux bridés - le teint basané… Le cœur québécois ». Quand la pub se terminait, j’étais fier d’être Québécois. J’étais fier de nous, de nous tous.

mardi 10 septembre 2013

Alors cela commence…

En ce 10 septembre, est-ce la 11e Journée mondiale de la prévention du suicide? La fête de mon frère ? (Bonne fête quand même…)
Oh que non!
Aujourd’hui c’est la journée où le ministre Drainville dévoile (devrais-je dire dépose ?) son document de travail sur les valeurs québécoises. L’encre n’est pas encore sèche sur ledit document, que déjà mon Facebook et mon Twitter (pas mon LinkedIn par contre…) sont remplis de commentaires de toutes sortes. Bonne chance mon Bernard ! So it begins…
Pour ma part, ayant toujours adopté une vision républicaine du vivre ensemble québécois, je dois tout de même me dire agréablement surpris de constater à quel point c’est le cadre légal et civique qui semble être au cœur de la démarche du ministre. J’étais sous l’impression, avec les débats des derniers jours sur le crucifix et le nom de la future charte « des valeurs », que nous étions pour nous retrouver avec une loi qui établissait une identité québécoise historico-patrimoniale. Une telle approche aurait été regrettable pour le débat lui-même, mais aussi pour les futures générations de Québécois - qu’elles arrivent par bateau ou par le biais des naissances - car le Québec est sans cesse à construire.
Au regard même de ce qui nous est présenté, nous sommes tellement loin de cette approche. Ainsi, même si un des objectifs de la démarche est d’arriver à une reconnaissance d’un patrimoine historique commun, les cinq propositions avancées dans le document sont plutôt d’ordre légal et réglementaire. C’est donc au long du débat que nous verrons comment il sera possible d’additionner en toute cohérence les aspects patrimoniaux et historiques aux règles de droit qui encadre notre vivre ensemble. De tout ce que nous entendrons, c’est ce débat de fond que je suivrai le plus.
Je veux comprendre encore et toujours mieux. Je veux lire encore et toujours plus. Mon esprit est ouvert. J’étais un démocrate hier, j’en suis encore un aujourd’hui. 

vendredi 6 septembre 2013

Quelle semaine !

Je voudrais bien vous parler de la Charte des valeurs québécoises ou de la FTQ-Construction, mais je sais que ces sujets reviendront, et comme nous sommes vendredi soir et que j’ai passé une semaine incroyable, je préférais vous raconter mes débuts.

Le tout commence mardi matin où mon téléphone sonne pour que je me pointe à la première émission de la saison avec Richard Martineau. Tant qu’à arriver quelque part, aussi bien arriver le premier jour ! On me donne donc les sujets qui seront à l’émission du midi. Je regarde ici et là et fait quelques téléphones pour me préparer correctement.

J’arrive un peu d’avance pour faire le tour et entrer en contact avec les maquilleuses et coiffeurs. Ces gens sont tellement importants et sympathiques. Un coup ma petite tournée effectuée, ma figure peinturé et mes cheveux replacés, je me dirige dans les studios. Il est toujours étrange de voir en personne ce que nous avons si souvent vu par le biais du petit écran. Tout est plus petit et semble plus fragile qu’à la télé. On m’installe un micro et un écouteur et je prends place sur une chaise.  Je suis prêt pour l’émission.

La ritournelle du début se fait entendre, l’animateur présente les sujets et les commentateurs du jour. C’est un départ ! Je balbutie, cligne des yeux et l’émission d’une heure est déjà terminée. Quel rythme ! On a beau être prêt, il demeure que tout au long des échanges, on puise rapidement dans ses connaissances, son vécu et ses valeurs. J’ai le sentiment de faire du « Speed teaching » et j’adore ça.

Mes services seront redemandés le mercredi et le jeudi. Avec toutes les autres choses que je dois faire dans une journée, ce n’est pas que mes moments de télé qui passent rapidement, la semaine aussi.

Enfin vendredi! Le téléphone n’a pas sonné ce matin. J’ai donc eu le temps de reprendre le dessus sur la liste des choses à faire cette semaine. La journée est finie. Le vin sera bon, la musique aussi. Vous savez quoi ? J’ai déjà hâte à la semaine prochaine !



mardi 3 septembre 2013

Arrivée à LCN-TVA et retour du blogue.

Je reprends l’écriture, mais pourquoi ? Parce que je débute une nouvelle aventure d’analyste et commentateur. Après une année passée à Vtélé, je reprends du service du côté de LCN-TVA. (Je vous informerai chaque fois de mes passages) Je suis choyé de pouvoir poursuivre mon expérience et souhaite ajouter l’écriture aux commentaires que je ferai à la télé. Cet ajout par l’écrit m’aide autant à structurer mes réflexions qu’à leur donner une profondeur qui est quelques fois difficile à exposer dans le cadre d’une discussion ou d’un débat.

Je reprends l’écriture, mais comment ? Pas sous la même forme que par le passé. Je proposerai plutôt des textes d’analyses, de réflexions et de commentaires sur tout ce qui touche l’actualité. Si les grands débats de société m’inspirent à produire une analyse toute en profondeur, les histoires de cas qui passent trop souvent sous le radar médiatique, suscitent aussi chez moi une réflexion sur nos rapports sociaux. Je traiterai donc d’actualité avec un grand et un petit «a».

Je reprends l’écriture, mais pour qui ? Quand on fait un blogue comme celui-ci, on le fait d’abord pour nous même. On le fait parce qu’on considère important d’organiser sa pensée, parce qu’on répond à une réelle passion de l’écriture et parce qu’on adore communiquer. On le fait aussi pour ceux et celles qui nous lisent. Pour provoquer, alimenter et éclairer certains débats, certaines réflexions. À la limite, si ce que j’écris ne fait que vous amuser, ce sera tout de même une œuvre utile.

Et la musique ? J’avais l’habitude d’accompagner mes textes d’une chanson. Je le ferai encore à l’occasion, la fin de semaine surtout. Je suis encore un passionné de musique, de théâtre, de bon vin blanc et de sport. Faut savoir décrocher à l’occasion…


mercredi 6 février 2013

Conclusion


Le premier but de ce blogue était de combler mon besoin de communiquer sans pour autant le faire à titre d’ancien politicien. Je voulais changer de peau mais poursuivre mes échanges et ma réflexion. On ne peut pas passer de député à vendeur de REER sans éprouver un quelconque manque. Je devais faire quelque chose avec l’année 2012 qui débutait.

Je me suis donc lancé un défi; écrire un texte par jour pendant un an. Je voulais ainsi tester ma passion pour les communications. 366 textes plus tard, je ressors de cette expérience convaincu que mon avenir se trouve à quelque part dans ce monde. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, mais comme la vie a toujours été plus que généreuse avec moi, je sais que la suite sera extraordinaire. Elle l’a toujours été.

Je vous laisse avec une dernière chanson. Symbolique en tout point, j’imagine que ceux qui me connaissent savent à quel point il ne pouvait pas y en avoir une autre. Oui, j’imagine.


mardi 5 février 2013

MERCI !!!


Comme l’expérience de ce blogue se termine demain, je voulais faire un bilan de votre consommation de ce blogue. Certains textes ont dépassé la centaine de visites en une seule journée. Mes carnets de campagne lors de la dernière élection québécoise ont été très appréciés. Mon coup de gueule contre la loi 78 fut lui aussi très consulté. Finalement, Mon texte sur le Témiscamingue et son fameux chemin de la Pénétration fut un vrai hit.

Certains autres textes n’ont pas atteint la centaine de consultations la première journée, mais ont été visités à plusieurs occasions depuis leur publication. Nous parlons ici de mon texte sur les hallucinations auditives, celui sur la Grande nuit vidéo, l’autre sur le chocolat et finalement celui sur Guy Turcotte. On peut facilement imaginer que ce sont les recherches par mots clés qui ont généré une affluence constante à ces textes.

Si je résume et généralise, ce sont plus de 50 personnes par jour qui ont consulté ce petit blogue de rien du tout. Nous parlons donc de 1500 visites en moyenne par mois. Avec un mois d’août (élections québécoises) à plus de 2000 visites. Merci d’avoir suivi pendant un an mes confusions psycho-socio-politico-musicales.


lundi 4 février 2013

Jojo se prenait pour Voltaire


Avant de lancer ce blogue, je me suis dit : « Rien ne se fait sans un peu d’enthousiasme. » « Variété, c'est ma devise. »  « Les grandes choses sont souvent plus faciles qu'on ne pense. » et « Le superfluchose si nécessaire. »

Je savais cependant que « Presque toujours les choses qu'on dit frappent moins que la manière dont on les dit. » « Toujours du plaisir n’est pas du plaisir. » et « La plupart des bons mots sont des redites. »

Ainsi, cette aventure devait un jour finir « J’espère au moins que J’ai fait un peu de bien, c’est mon meilleur ouvrage. » car « Le présent accouchedit-on, de l'avenir. »*

*Toutes les citations sont de Voltaire.


dimanche 3 février 2013

GO NINERS GO !!!


Tout a commencé au début des années 80, alors que mon père, un fan fini des Steelers, nous avait acheté pour Noël des chandails de la NFL. Mon frère en avait reçu un des Raiders. Il deviendra partisan des Dolphins par la suite. Pour ma part, que je recevais un chandail des 49ers. C’était un chandail avec un cartoon de joueur de football. Je vous rassure, il n’était pas à la mode dans le temps non plus. Cependant, fidèle à mes habitudes, j’ai adopté pour la vie ce club dont je portais fièrement le chandail.
Ainsi, à cause d’un simple petit chandail, ça fait 30 ans que je suis partisan des Niners. Après plusieurs belles saisons, je dois avouer avoir eu des automnes assez tranquilles. Mais ce soir, je porterai mon nouveau chandail (acheté à San Francisco même) et j’encouragerai cette équipe, MON équipe. GO NINERS GO !!!

Pour ce qui est de la musique, comme la partie de ce soir à lieu en Nouvelle-Orléans, je vous propose de la bonne musique traditionnelle de la Louisiane. 


samedi 2 février 2013

La St-Valentin de mes rêves


C’est la St-valentin dans deux semaines et je n’ai encore rien de préparé. Je n’ai pas de réservation dans un resto, pas de fleurs et aucune idée non plus de ce que je vais acheter. Un petit bijou, un petit parfum ou un petit produit pour le corps ? Une réservation dans un spa ou une séance de massage (ou les deux) est-ce une « plus meilleure » idée ? Que je suis dans le trouble…

Et si je prenais la technique uquamienne. J’ai une dizaine de jours pour lui faire comprendre que la St-Valentin n’est ni  plus ni moins qu’une représentation patriarcale découlant  d’une hégémonie mercantile issue d’un néo-capitalisme sauvage et barbare désincarné de tout humanisme. Ouin, je ne suis pas tellement certain que c'est une bonne stratégie. Je suis vraiment dans le trouble.

SNAP!!!

Ouf, tout ceci n’était qu’un rêve… que je suis soulagé !!!



vendredi 1 février 2013

Préliminaires musicales


Y’a de ces chansons qui te font réagir aussitôt que tu entends les premières notes. C’est comme si tu savais que ce qui s’en vient sera exceptionnellement agréable. J’aime bien ces quelques notes qui se présentent comme une forme de prélude à la parole. Vous savez, ce moment musical du début avant que le chanteur escamote le moment magique. Le même petit bout sur lequel  les animateurs de radio se font un devoir de raconter des inepties. Comme si la parole du chanteur constituait le début de la chanson. Personne ne vous a parlé de l’importance des préliminaires ???

Voici donc un top 3 non réfléchi des préliminaires musicales qui provoquent chez moi une forte réaction. Je réalise que mes préliminaires sont assez courtes côté musique. J’irai en thérapie me faire expliquer ce que tout ceci peut bien vouloir dire.


jeudi 31 janvier 2013

Ma première flamme


Ma première flamme se prénommait Claire. Je n’étais malheureusement pas le seul à faire battre mon cœur pour cette femme. La plupart des garçons de ma génération ont eu un faible pour celle que nous appelions affectueusement Passe-Carreau. Les petits garçons d’aujourd’hui ont Annie Brocoli et même si cette dernière a les yeux plus bleus que le ciel, Madame Carreau avait un je-ne-sais-quoi que je ne retrouve pas chez Madame Brocoli.
Encore aujourd’hui, quand je vois ma première flamme à la télé, je retombe dans cet état d’admiration et de contemplation. Certes, les années ont passé, mais le je-ne-sais-quoi demeure encore au fond du regard de celle qui me regardait dans les yeux, et mes yeux seulement, quand venait le temps de m’apprendre toutes sortes de choses, mais vraiment toutes sortes de choses. 


mercredi 30 janvier 2013

Pour humilier un homme


La chanson « Pour humilier un homme » de Marc Drouin m’est repassée par la tête dernièrement. Je me souvenais d’une composition qui décriait la discrimination et les injustices sous plusieurs formes. J’avais en tête des phrases comme « Pour humilier un homme, tu lui donnes du talent, mais pas d’argent. Tu le fais naître laid ou gros dans un monde de beaux. » Visiblement, je me souvenais plus de l’essence que des paroles. Par chance, elle était sur YouTube.

Voici ce que la chanson dit : « Tu lui donnes des cheveux mais un peu. Tu lui donnes des yeux mais pas bleu. Tu lui fais comprendre enfant qu’il ne sera jamais grand. Tu le fais naître noir dans un monde de blancs. Tu le fais naître en français dans un monde d’anglais ou gai dans un monde trop triste. Tu lui donnes une famille pour qu’il la perde et un cœur pour qu’il en meure. Tu lui donnes rien, tu lui donnes faim. Tu lui donnes la vie. »