samedi 10 mars 2012

La longue marche du Tibet


Il y a 53 ans, le 10 mars 1959, le peuple tibétain se soulevait pour affirmer son indépendance de la Chine. La réponse chinoise fut sanglante. Encore aujourd’hui, alors que le droit à l’autodétermination des peuples est reconnu par plusieurs pays, la question du Tibet demeure tabou pour plusieurs leaders politiques occidentaux. Avec une Chine qui confirme de plus en plus sa puissance économique et les événements du Japon survenus eux aussi un 10 mars, il est fort à parier que la question tibétaine sera de moins en moins abordée.

La marche vers l’indépendance n’est jamais facile, certains peuples n’ont pas de droits, d’autres aucun territoire alors que certains autres manquent tout simplement de volonté. Il faut cependant admettre qu’aucun projet n’est plus exigeant pour un peuple que son accession à l’indépendance.  À côté de ça, une réforme en santé, une mobilisation contre le décrochage scolaire et la lutte à la pauvreté ressemblent à des devoirs d’élèves du primaire.

Le découragement peut envahir certaines personnes tellement la marche est longue, les vents défavorables et les efforts démesurés. Pourtant, la résilience de certains peuples, les gains de certains autres et les victoires devraient être inspirants.

Alors, au peuple tibétain comme à tous les autres peuples qui ont entrepris leur longue marche vers la liberté, j’offre "Don’t Give Up" de Peter Gabriel

« Dans ce peuple fier, nous avons grandi avec force. Nous étions désirés. On m’a appris à me battre et à gagner. Je n’ai jamais pensé pouvoir échouer (…) Ne laisse pas tomber, car tu as des amis »


vendredi 9 mars 2012

C'est vendredi !!! #2


C’est une grosse semaine qui se termine. Une semaine où se sont malheureusement côtoyés la journée de la femme et le Fussy de Laval, le droit à l’éducation et la brutalité policière, Pierre Poutine et la nourriture dans les CHSLD.

Personnellement, j’étais sur la route toute la semaine et me suis retrouvé au Mont-Tremblant mercredi. J’ai savouré chaque minute de cette superbe journée aux allures printanières . Y’a pire que ça dans la vie. Parlant de pire, j’étais à St-Jérôme jeudi. J’en ai profité pour fredonner « Une ville bien ordinaire ».

C’est donc enfin vendredi ! Mon chardonnay est dans le frigo et pour mettre une ambiance dansante, j’écouterai, en plus de mon traditionnel disco, la chanson « Désenchantée » de Mylène Farmer. Le texte est pessimiste mais le rythme est festif. Une chanson de circonstance quand on regarde la grève étudiante et les autres nouvelles de la semaine.

Bon vendredi ! Soyez prudent.


jeudi 8 mars 2012

La femme est l’avenir de l’homme


C’est la journée de la femme aujourd’hui. Il y a tellement de chansons qui parlent des femmes. On en parle souvent comme objet de désir, d’amour et d’émotion. Il est donc difficile d’offrir une chanson aux femmes aujourd’hui sans tomber dans les clichés ou l’eau de rose. Je ne veux pas tomber non plus dans les discours froid de l’égalité, du droit et des revendications légitimes.

Par chance Jean Ferrat empruntera les mots du poète Louis Aragon pour chanter et rendre hommage celles qui constituent la moitié du genre humain. Voici quelques-uns de ces mots :

Le poète a toujours raison
Qui annonce la floraison
D'autres amours en son royaume
Remet à l'endroit la chanson
Et déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Il faudra réapprendre à vivre
Ensemble écrire un nouveau livre
Redécouvrir tous les possibles
Chaque chose enfin partagée
Tout dans le couple va changer
D'une manière irréversible

Bon 8 mars à toutes... et à tous !!!


mercredi 7 mars 2012

"We Are The World" a 27 ans.


Il y a 27 ans, le 7 mars 1985, quelques artistes américains se réunissaient pour chanter en cœur et sensibiliser les citoyens à la famine qui sévissait en Éthiopie. La chanson avait pour titre « We Are The World ». Assez évocateur pour des Américains quand on y pense. Le Canada aura sa chanson « Tears Are Not Enough » et le Québec suivra avec « Les yeux de la faim ».

C’était le début de la mode des collectifs pour amasser des fonds pour des causes humanitaires.  Le début de la mode des vidéos où on voit des artistes avec des écouteurs sur la tête, une main sur l’oreille et chantant dans un micro à travers un petit moustiquaire. Un classique du genre venait de naître. Je ne sais pas pour vous, mais je pense qu’on a poussé le genre un peu trop loin quand on a fait la même chose en supports aux sinistrés du déluge du Saguenay en chantant « Si chacun ». Passons.

Il n’en reste pas moins que, par la chanson, j’ai été sensibilisé à ce qui se passait loin de chez moi. Ma conscience sociale mondiale venait de naître. L’histoire était en mouvement et je ne voyais que du positif; les grandes mobilisations humanitaires comme Live Aid (1985), la Perestroïka (1985), la fin de la guerre froide (1985-1991), la chute du mur de Berlin (1989), la fin de l’Apartheid (1991), etc. Je voyais la mondialisation se pointer le bout du nez et elle était pleine de promesses. Les années 90 me refroidiront malheureusement un peu…


mardi 6 mars 2012

Une balade qui m’inspire une ballade.

Je suis allé visiter ma mère ce dimanche. Un petit aller-retour à Sorel pour boire un café, prendre et donner des nouvelles « pas de banderole, pas de discours, c’est rien qu’un chat de ruelle qui rentre dans sa cour sans trompette ni tambour ».

À chaque fois que je reviens dans mon patelin, je fais immanquablement une tournée de mes vieux racoins; Le Carré Royal, la QIT (l’usine à mon père), la polyvalente, le cégep, les rues du quartier de mon enfance et le vieux bloc à appartements dans lequel nous vivions. « J’ai rôdé au hasard dans les rues dans les ruelles, c’est comme si j’tais jamais parti »

Une petite tournée dans mes souvenirs avant de m’arrêter chez ma tendre mère « C’est le retour du flâneur après un long détour »

Que j’ai aimé mon petit voyage. Ma mère est en pleine forme et pour ce qui est de ma ville, elle me fait encore le même effet et encore cette fois quand je l’ai visitée « 20 ans de ma vie me sont remontés en mémoire ».

Vous voulez savoir vraiment comment je me sentais, écoutez la chanson Le retour du flâneur de Beau Dommage avec la voix magnifique de Pierre Bertrand




lundi 5 mars 2012

La lutte étudiante


Les étudiants manifestent contre la hausse des droits de scolarité. La chanson des Cowboy fringants "La Manifestation" peut revenir en tête pour certains.  Je dois dire que cette dernière reprend assez bien le folklore que nous retrouvons dans ce type de rassemblement. Je la trouve cependant trop méprisante envers ce geste hautement démocratique. On n’y trouve même pas un couplet pour nous dire qu’au-delà des travers, le geste demeure important. C’est peut-être trop en demander à ce groupe qui fait essentiellement de la sociologie de bistro-terrasse. (Je ne suis pas un fan comme vous pouvez voir)

Cela étant, il est dommage de voir les étudiants se mobiliser seulement quand leur portefeuille est attaqué. La lutte pour l’accessibilité à l’éducation, la liberté intellectuelle et le droit au savoir ne devrait pas seulement s’associer aux simples paiements de factures scolaires. L’enjeu est tellement plus large et les attaques tellement plus pernicieuses. Il est cependant difficile de mettre des jeunes dans la rue contre l’arrivée d’une autre chaire privée ou pour réagir à des coupures dans les choix de cours ou les programmes d’études. Pourtant, à chaque fois qu’on privatise la recherche et qu’on limite l’offre de service au savoir, on oriente les études de milliers de penseurs d’aujourd’hui et de demain. On fait silencieusement des choix sur ce qui sera retenu par les générations futures et ce qui sera oublié, ce qui est important à savoir et ce qui est de l’ordre de la futilité.

La lutte étudiante est donc fondamentale et il n’en tient qu’aux leaders étudiants de nous dire qu’elle n’est pas uniquement pour se sauver d’une facture, pas simplement pour l’accessibilité aux institutions universitaire, mais qu’elle est fondamentalement une lutte pour un choix de société.  Rappeler à l’ensemble des Québécois que c’est un enjeu qui nous concerne tous. Nous avons donc tous le devoir de nous informer, peut-être même de nous mobiliser.

En ce sens, je pense que "Libérez-nous des libéraux" de Loco Locass est plus à-propos.  Non pas parce que le simple fait de se débarrasser du gouvernement actuel constitue une solution (quoi que…), mais bien pour certains passages de cette chanson qui font appel à la mobilisation. « Les cols bleus, les cols blancs, toutes les écoles confondues. Faut se ruer dans la rue, au printemps comme une crue. Faire éclater notre ras-le-bol, une débâcle de casseroles Trêve de paroles, faites du bruit! »

Il ne me reste qu’à crier; LE 22 MARS PROCHAIN, « ENWEILLE, BOUGE ! »



dimanche 4 mars 2012

La tempête du siècle


À chaque fois que nous croisons le 4 mars, y’a toujours un babyboomer pour nous rappeler qu’en 1971, c’était la tempête du siècle.  Imagez, même leurs tempêtes de neige sont les plus grosses de l’histoire… Je n’avais pas encore un mois quand cette tempête est passée, mais on me dit qu’à mon baptême, tout le monde en parlait.

À chaque fois qu’on parle de cette tempête, la chanson Chinatown de Beau Dommage me revient en tête. « La première neige est tombée sur le Chinatown. Les rues sont glissantes. Y’a un accident au coin de St-Hubert et Jean-Talon ». Ce qui est totalement ironique puisque Beau Dommage est certainement l’expression musicale par excellence de cette génération québécoise d’après-guerre. Et comme tout ce qui vient du Baby boom d’ici est par définition meilleur que tout le reste, Beau Dommage est certainement le groupe musical du siècle 

Heureusement, nous avons changé de siècle, il ne nous reste donc qu’à établir les « plus meilleures » patentes des 100 prochaines années. Pour ce qui est de la neige, je pense que nous allons oublier ça cette année.