samedi 11 août 2012

L'agenda du candidat


En ce beau samedi tristounet (vous savez, ce genre de samedi qui nous impose le farniente) laissez-moi vous parler de l’agenda type d’un candidat aux élections. Idéalement vous vous lever à 5h du matin pour avoir le temps de lire les journaux, vous laver et raser (je déteste me raser…). Dès 6h30, la personne qui vous accompagne arrive chez vous. Vous ne faites jamais campagne seul, car il faut quelqu’un pour prendre les notes des rencontres que vous avez.

À 7h, la première activité commence (poignées de main devant un métro ou une porte d’entrée des employés d’une usine). Vous courrez ensuite vers l’hôpital pour croiser les travailleuses de nuit qui quittent vers 8h. Vous déjeunez dans un endroit bondé et vous vous assurez de faire le tour des tables avant de partir. Vous allez faire le tour du centre commercial pour y saluer les gens et les commerçants. À midi, vous refaites le coup du matin pour dîner. Il est déjà 13h et vous avez une visite d’entreprise, à 14h30 un centre d’accueil suivi d’une autre entreprise à 16h. Pour le souper, même scénario que le matin et le midi (toujours un resto différent pour tous les repas, et ce, tous les jours). Le soir, ou vous faites du porte-à-porte ou vous aller dans des rencontres de clubs sociaux (aînés, club optimiste, filles d’Isabelle…).

Il est 21h et vous entrez pour la première fois dans votre local électoral. Vous remerciez ceux et celles qui ont fait du pointage téléphonique. Par la suite, vous discutez un peu de la campagne et de stratégie avec vos organisateurs. Il sera bientôt 23h et vous n’êtes pas couché… et encore moins endormi. Demain, c’est dimanche. Un congé? Au contraire, les perrons d’églises n’ont qu’à bien se tenir…


vendredi 10 août 2012

Les engagements électoraux


Les engagements électoraux, que certains appellent « les promesses » constituent la matière première d’une campagne électorale. Ce sont eux qui donnent la spécificité de notre formation politique. Certes, nous devons en avoir pour chacun, mais surtout, nous devons en avoir pour tous. Ainsi, nous aurons des petits bonbons ciblés pour certaines catégories de personnes (artistes, agriculteurs, jeunes, régions, aînés…), mais nous aurons d’abord et avant tout quelques engagements forts (moins que 5) qui donneront l’orientation de notre campagne et l’identité de notre parti.

Les engagements du PLQ sont orientés vers la stabilité et le développement économique. Ceux de la CAQ sont tournés vers l’efficacité gouvernementale et la lutte à la corruption. Pour ce qui est du PQ, on semble y aller pour une autre façon de gouverner. Le problème, c’est que le message n’est pas encore précis. On frappe partout, mais en même temps nulle part. On multiplie les annonces et les engagements, mais aucune couleur spécifique ne se pointe à l’horizon. Un peu désolant de voir que ce sont encore les positions constitutionnelles et identitaires qui distinguent ce parti après plus de 10 ans de réflexion sur le développement durable, un chapitre entier du dernier programme sur cette nouvelle façon de voir et même un logo qui a changé de couleur.

Un vieux sage m’a déjà dit « En temps d’élection, ce ne sont pas les partis qui se font élire, mais bien les gouvernements qui se font battre ». Malheureusement pour ce vieux sage, la donne a changé depuis quelques années. S’il est encore facile de savoir contre qui l'on vote, dans une lutte à trois, il est aussi important de savoir pour qui et pour quoi. Se présenter simplement comme l’alternative peut plus suffire.


jeudi 9 août 2012

L’autobus du show-business


Et si on parlait autobus. Pas l’autobus de campagne qui transporte le chef et ses collaborateurs, mais bien l’autobus-média qui l’accompagne. Il faut savoir que tout ceci n’est pas gratuit. Chaque place des journalistes se paye. Ces derniers ne sont donc pas promenés sur le bras du parti. On essaie tout de même de répondre aux moindres caprices des divas des médias. Ne pas commencer trop tôt, ne pas finir trop tard, ne pas s’arrêter dans des hôtels et des restaurants trop miteux…

Il est à noter que pour assurer plus d’impartialité et éviter un certain syndrome de Stockholm, les journalistes changent d’autobus à la mi-campagne. Ainsi, ceux qui étaient avec un parti se retrouvent immanquablement avec un autre.

Quand on est en présence d’un journaliste qui se pense plus gros que la campagne électorale elle-même et qui éclipse les nouvelles du jour avec sa propre analyse d’un fait divers, on est bien heureux de le voir partir. À l’inverse, quand on voit un journaliste faire une job de bras à nos opposants et qu’on sait qu’il viendra nous rejoindre pour la fin de la campagne, on sait que les derniers jours seront difficiles.


mercredi 8 août 2012

Cher Marc-André, c'est à ton tour

Vous voulez savoir qui de vos « amis » Facebook sont de vrais amis. J’ai un truc. Changez votre date d’anniversaire et éliminez tous ceux qui vous souhaiteront bonne fête le jour de cette mauvaise date. Pour ma part, j’ai plus de 1300 « amis » Facebook, mais combien de ceux-ci connaissent ma date de naissance?

Parmi tous ceux qui me suivent sur Facebook, j’en ai un qui sait quand et où je suis né. Qui connaît le nom de ma première copine, les prénoms des membres de ma famille et même celui du chien que nous avions. Il connaît le jour de ma première cuite (il y était, c’était même chez lui). Il a pris des coups pour moi et moi, un verre de bière sur la tête pour lui.

Nos chemins se sont séparés et il vit dans le sud de la France aujourd’hui. Cependant, grâce à Facebook, je sais quotidiennement ce qui se passe dans sa vie. J’en informe ma mère qui me questionne régulièrement sur l’état de santé de celui qu’elle appelle amoureusement son 3e fils.

Nous sommes le 8 août et c’est la fête de Marc-André aujourd’hui. Pas besoin d’application pour me rappeler une date aussi importante. Bonne fête mon ami, bonne fête mon frère!!



mardi 7 août 2012

Les squelettes


Je ne sais pas si c’est mon texte sur la Jamaïque hier qui m’inspire celui de ce matin, mais j’ai le goût de vous demander : avez-vous déjà consommé de la drogue? Pour ma part, je ne suis pas attiré par ce genre de psychotrope. L’alcool me donne encore assez de plaisir. De plus, je ne saurais pas trop comment m’approvisionner.

Je vous pose cette question parce qu’en campagne électorale, on grattera votre passé pour y dénicher tous les squelettes possibles, les plus profonds comme les plus insignifiants. Plus vous essayez de les cacher et plus ils sont médiatiquement profitables.

Alors, je vous demande : avez-vous un casier judiciaire? Des démêlés avec votre femme, votre ex-femme, une maîtresse, vos enfants? Une faillite? Alcool au volant? Salon de massage? Êtes-vous gai? Si vous avez répondu oui à une de ces questions, vous n’êtes pas un monstre, mais vous pourriez le devenir en campagne électorale.


lundi 6 août 2012

La fête de la Jamaïque


Bien que ce soit aujourd’hui la fête de l’indépendance de la Jamaïque, les gens de ce pays ont aussi fêté hier. À Londres, le duo Bolt-Blake s’est retrouvé sur les deux plus hautes marches du podium pour la course de 100 mètres. Ainsi, 50 ans après son indépendance de la Grande-Bretagne, la Jamaïque se dresse fièrement à Londres. Ces histoires-là, ça ne s’invente pas.

Côté musical, même si je vous dis que Joe Higgs, Tony Curtis, Shaggy, Sean Paul et tellement d’autres sont originaires de la Jamaïque, le premier nom qui vous vient en tête est certainement celui de Bob Marley. Il est l’incarnation de la Jamaïque. Je vous propose donc du Marley en cette journée de toutes les fêtes. Ya mon !!!


dimanche 5 août 2012

Pause musicale


Amateur de musique, je me suis payé une belle soirée avec mon amoureuse hier. Nous sommes allés au Festival de Lanaudière. L’amphithéâtre extérieur est tout simplement à couper le souffle. Le site nous annonce d’entrée de jeu que nous aurons une soirée mémorable.  Hier soir, l’OSM sous la direction de Kent Nagano, nous offrait Paysage de Russie (Tableaux d’une exposition de Moussorgski et Le sacre du printemps de Stravinsky).

Quelle belle soirée! Nagano était théâtral et l’OSM faisait honneur à sa réputation. Ce qu’il faut savoir c’est qu’à Joliette la magie s’opère dans les moments de silence de l’orchestre. On y entend alors les cigales et les oiseaux de la forêt environnante. Comme si les animaux voulaient ajouter leur mélodie à celle des artisans sur scène. On se laisse alors transporter et envahir par toute cette belle musique.

Je vous offre Moussorgski. Dommage que ce ne sois ni Nagano, ni l'OSM.