Un des albums qui a marqué mon cégep fut certainement Mind
Bomb de The The. Un album presque entièrement consacré aux dérives religieuses.
Il faut dire que du haut de mes 17 ans et alors que je faisais mes premiers pas
en politique, je mélangeais encore la laïcité et l’anticléricalisme. Je
forgeais tout de même les premiers contours de ma pensée civique et le
religieux y était exclu. La religion n’étant qu’un opium servant à faire rêver
les masses pour les exploiter dans le plus grand calme et la plus totale
acceptation.
Fièrement à gauche, je méprisais les humains comme si ceux-ci
n’étaient pas assez intelligents pour établir une société juste. Moi,
avant-garde éclairée, je savais tout et regardais de haut ceux et celles qui se
complaisaient dans la médiocrité du système capitaliste. Quelle était belle
cette époque où tout était soit bon, soit méchant, noir ou blanc. Le gris fit
son apparition il y a déjà quelques années et pas seulement dans mes cheveux.
En effet, je découvrirai les beautés du genre humain plus tard dans mon
cheminement intellectuel.
Je parle de tout ceci parce que je suis tombé dernièrement
sur une des chansons de l’album culte de mon cégep en laissant mon iPod me
proposer aléatoirement des morceaux de ma bibliothèque. Je vous propose en mes
mots une certaine traduction de ce que disait en 1989 la chanson « Armageddon
days are here again ».
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