mardi 17 septembre 2013

Les Davids contre Goliath

Message aux propriétaires d’entreprises prospères; vous n’êtes pas le patron tout puissant que vous pensez être. Vous prenez des dizaines de décisions par jour, avez le sens des affaires et possédez l’audace de faire vivre et grandir une entreprise. Vous savez que certaines décisions sont difficiles et que dans un contexte de compétition féroce, la pitié doit souvent passer après la détermination dans l’échelle de vos valeurs. Faites gaffe, vous devez maintenant savoir que les petits Davids que sont vos employés, compétiteurs et clients ont trouvé plus puissant qu’un syndicat, un avocat ou la protection du consommateur pour faire valoir leurs droits; ils ont maintenant les réseaux sociaux. Moins prévisibles, moins systématiques que les traditionnelles organisations de défense de droits, les réseaux sociaux sont cependant impitoyables.

Alors, que vous soyez un magnat de la restauration ou que votre entreprise soit une véritable oasis de profits pour vos actionnaires, vous n’êtes pas à l’abri d’une erreur de jugement, d’un excès de zèle de vos administrateurs ou d’une incompétence sociale de vos services juridiques. Et quand vous frappez sur un petit David du haut de votre stature de Goliath, n’oubliez pas que ce que tient David dans sa main et qui lui sert de fronde est aujourd’hui un téléphone intelligent. Il s’en servira pour se connecter sur les réseaux sociaux et soulèvera l’indignation de tous les autres Davids. Tous ensemble, ils seront mille fois plus grands que vous. Vous aurez beau dire que vous avez raison –à la limite, vous pouvez peut-être même avoir raison dans les faits- peu importe, contre Goliath, David aura toujours raison.

Outre invoquer une mauvaise communication de votre message ou une mésinterprétation de votre action, votre seule chance de rester en vie réside entre deux options : Ou bien vous reconnaissez la faute et faites un mea culpa;  ou bien vous tentez de renverser les rôles et expliquez que le Goliath des médias sociaux s’en prend à vous, un honnête entrepreneur nommé David. Mille fois contre une, je vous conseillerai la première option.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire