Je fais de la télé

J’ai acheté des lunettes fumées. J’ai aussi un stylo Sharpie pour les autographes. J’ai mes stratégies pour semer les paparazzis. Le spectacle peut commencer…

Blagues à part, vous pourrez me voir (et m’admirer) sur les ondes de V à partir de lundi. Je serai commentateur à l’émission « Dumont le midi ». Je n’ai pas quitté mon emploi régulier, je fais juste prendre de drôles de vacances.

Ainsi, à part les deux semaines des Olympiques, j’y serai chaque jour de l’été jusqu’au 1er septembre.  Je ferai même quelques apparitions à Dumont (le soir). S’il devait y avoir une campagne électorale cet été, je sais de quoi seront faites mes chroniques quotidiennes. Nous avons donc rendez-vous tout l'été.

Joe contre le volcan

La cuisine sur le BBQ est une affaire de gars. Je dirais même plus, de gars courageux. En effet, affronter les dangers d’explosion d’une bonbonne de propane, le feu des grillades qui menacent vos sourcils et les éclaboussures de la graisse qui veulent brûler votre peau n’est pas une mince affaire. C’est par sacrifice que nous, les hommes, nous nous rendons disponibles pour préparer à toute la famille de bonnes grillades cuites de façon approximative qui goûteront certainement un peu le brûlé.

Encore ce soir, je risquerai ma vie pour le bonheur de ma troupe. Je braverai les éléments sans mon habit d’amiante. Je serai en bermuda et en gougoune parce que je ne veux pas apeurer les âmes innocentes. Que voulez-vous, l’amour d’un père n’a pas de limites. Une chance, j’aurai un petit verre de vino pour m’accompagner, me soutenir et me relaxer.

Bon vendredi tout le monde !

Accro du téléphone

Avant de quitter le bureau, je prépare toujours une liste de personnes à rejoindre. Quelques fois, je fais ma tournée familiale pour passer le temps. Ma mère le sait et quand elle entend que je suis sur main libre, elle me dit immanquablement « Bon, tu es dans ton auto et tu as du temps à perdre… » C’est entre autres pour ça que je l’aime tant!

Je vous parle de ça parce que j’ai été au téléphone toute la journée. Quand ce n’était pas mon téléphone de bureau, c’était mon cellulaire. Oui oui, il m’arrive souvent de parler au cellulaire assis à côté de mon téléphone de bureau ou de maison. J’avoue même prendre mon téléphone mobile pour appeler des gens même quand je suis à proximité d’une ligne fixe. On est loin du téléphone à roulette et de la cabine téléphonique.

Parlant de cabine téléphonique, je trouve assez anachronique qu’un succès musical de l’été 2012 soit « Payphone » de Maroon 5. Comme je quitte bientôt le bureau pour aller à la maison, je téléphonerai ma mère pour lui en parler.

La poursuite du bonheur

Quand je suis en auto et que je vais travailler (même quand je rentre à la maison le soir), je me surprends souvent à écornifler dans les voitures autour de moi. Je regarde les voitures, mais surtout, les occupants. Ça me touche beaucoup de voir toutes ces personnes en bagnoles rouillées se discipliner à aller au boulot chaque jour.

Ces paroles me viennent alors en tête : « J'me lève à chaque matin, mais j'suis pas sûr que c'est moi. J'aime autant pas y penser, ça fait longtemps qu'j'ai compris qu'on passe à travers sa vie à coups de journées. La seule chose qu'on veut garder c'est l'droit de rêver. La gourmandise des uns fait la famine des autres. Pis on s'met à chialer quand cette famine c'est la nôtre! »

C’est dans ces moments que je m’interroge sur le bonheur des gens et sur cette fameuse poursuite du bonheur. Une chose m’apparaît alors comme une évidence; mon propre bonheur dépendra toujours largement de celui des autres autour de moi. Savoir que je me lève le matin pour contribuer au bonheur des autres me rapproche assurément du mien.

Passage au salon

J’étais au salon funéraire hier (une tante de mon amoureuse). Il n’y avait pas vraiment de musique d’ambiance. Du moins, je ne l’entendais pas. C’était plein de monde. Du monde triste pour leur perte, mais heureux de croiser un membre de la famille qu’on n’a pas vu depuis longtemps.  Tout le monde était à quatre épingles malgré la chaleur. Les petits enfants avaient même préparé de derniers bricolages pour leur mamie d’amour. Quand ils les ont déposés dans le cercueil, c’était émouvant à s’arracher le cœur.

Quelle musique fait-on jouer dans un salon funéraire? Du classique? De la musique zen qu’on fait jouer dans les spas?  Pour ma part, j’aimerais qu’on fasse jouer ma compilation préférée. (ma compil relaxe, pas celle pour mon jogging) J’aimerais qu’à l’écoute de la musique, les gens me reconnaissent. Aujourd’hui, ça serait certainement Coldplay.

Découverte

Vous savez quand on écoute une chanson et qu’il y a des choristes (back vocal), je me demande toujours qui sont ces personnes. Ont-elles des carrières individuelles ou sont-elles simplement des voix à contrat ? On se souviendra de Dido dans la chanson « Stan » de Eminem. Son apparition dans cette chanson du rappeur a certainement donné un coup de pouce à sa notoriété. Peut-être que c’est aussi que du placement de produit pour une nouvelle forme de promo d’un artiste émergeant. Qui sait?

Une voix qui m’a étonné dernièrement est celle que nous pouvons entendre dans le succès de Gotye « Somebody That I Use to Know ». La chanteuse s’appelle Kimbra et je vous propose d’écouter ce qu’elle fait. Elle est aussi bonne que belle ! 

Kitch et kétaine

Dans un café non loin de l’université Harvard, mon amoureuse et moi en profitons pour couper la journée et manger une bouchée. Mes oreilles étant ainsi faites, j’écoute la musique de fond que nous propose le café. J’entends une des chansons les plus kitch des années 80, Total Eclips of the Heart de Bonnie Tyler.

Je me dis alors que le pire est passé et que rien ne peut battre une œuvre aussi kétaine. Hélas! Je me trompais. La chanson qui suit est The One that you Love de Air Supply. Doux Jésus plein de miséricorde! Mes oreilles saignent et j’ai peur d’écouter ce qui peut suivre ce tandem infernal. Pretty in Pink de Psychedelic Furs débute. Bon, c’est un peu moins pire, mais ça demeure difficile.

Je réalise alors que j’ai un malin plaisir à tenter de trouver la pire toune des années 80. Celle qui perforerait mes tympans à vie. Je réalise aussi que mon amoureuse n’a aucune idée de ma torture intérieure. Nos burgers sont terminés et nous reprenons notre marche dans Cambridge.