Quelle belle fête que celle d’Halloween! Quand on est
enfant, cette fête se classe certainement dans notre top 3 avec Noël et notre
propre fête. On y retrouve tous les ingrédients qui font de cette journée, un
moment magique. Les bonbons, le chocolat, le groupe d’amis et les déguisements.
Je ne sais trop pourquoi les enfants adorent les maquillages et les déguisements,
mais cette période de la vie où tout est enchanté en est une qui colle bien à
la fête d’Halloween.
Ainsi, chaque année nos petits monstres sortent de leurs
maisons déguisés avec le plus gros sac possible, à la recherche de centaines de
petits bonbons. Un moment précieux où en profite pour célébrer la vie, juste avant d'arriver en novembre et se souvenir des morts.
J’ai malheureusement vécu dans une ville où la fête prenait
une drôle de tournure. Ville Mont-Royal pour ne pas la nommer. Chaque année, le
rituel du 31 octobre est d’une tristesse inouïe.
D’abord on barricade la ville
pour s’assurer que les enfants des quartiers pauvres des alentours
(Parc-Extension, Côte-des-Neiges) ne puissent pas profiter des sucreries des
gros riches de Montréal. On dit que la ville est barricadée par mesure
préventive pour éviter que les enfants se blessent ou se tuent en traversant
les axes routiers qui séparent Ville Mont-Royal des autres quartiers. Et dire
que les policiers sont par dizaines à s’assurer de la sécurité des gosses de
riches dans les murs de la ville. Pourquoi pas quelques ressources additionnelles
pour la périphérie ?
Par la suite, le spectacle devient encore plus désolant, quand, à quelques
maisons, les gens qui font la distribution des bonbons demandent aux jeunes
leurs adresses avant de déposer le maudit bonbon à une cenne au fond du sac du
petit monstre. Quel spectacle désolant, navrant et humiliant.