jeudi 20 février 2014

Sur la glace

Je travaille présentement sur un projet d'écriture qui occupe les nombreuses minutes que je consacrais à ce blogue. Merci de votre compréhension.

dimanche 8 décembre 2013

De prisonnier à président

Dans mes cours d’histoire du Québec, on me parlait de Papineau. Dans mes cours d’histoire des États-Unis, on me parlait de Lincoln. J’ai lu Voltaire, Montesquieu, Marx et Nietzsche. J’ai écouté Mozart, Chopin et Strauss. Tous ces personnages m’ont toujours semblé plus grands que nature. Je me suis toujours demandé quelle considération avaient les contemporains de ceux et celles qui écrivaient l’histoire. J’ai réalisé que ces personnes étaient bien souvent critiquées, contestées, ignorées voire même méprisées.

Je n’ai pourtant pas à regarder si loin dans le temps pour trouver un personnage qui fera partie de nos livres d’histoire pour les siècles à venir. Je parle ici de Nelson Mandela. Je me sens privilégié d’être un contemporain de ce monument. Je suis ainsi à même de réaliser à quel point ceux et celles qui s’entêtent à penser le monde autrement sont ostracisés. Réaliser aussi que ceux et celles qui agissent sur la base de leurs convictions n’ont aucune notion de vedettariat. Vouloir changer le monde n’a rien à voir avec le désir de faire l’actualité. Quand nos actions s’inscrivent dans l’histoire, bien souvent celle-ci s’écrit après notre mort. Mandela est cependant une exception à ce niveau. Il a pu se voir dans les livres d’histoire avant sa mort. Nous pouvons tout de même convenir que pendant ses 27 années passées en prison, il ne pensait pas à la place qu’il occuperait dans nos bouquins.


Je parle à mes enfants de comment je me suis senti quand le Mur de Berlin est tombé, quand Gorbatchev a proposé la perestroïka et la glasnost, et quand j’ai appris que l’Apartheid vivait ses derniers jours. L’histoire s’écrivait alors que je m’ouvrais sur le monde. Elle s’écrit encore aujourd’hui et je profite de chaque moment pour partager à mes enfants les efforts et le courage de ceux et celles que nous voyons aujourd’hui comme des voyous, des parias et des radicaux. Peut-être demain seront-ils nos héros.


jeudi 5 décembre 2013

Décembre ensemble

C’est la grande guignolée des médias aujourd’hui. Voici ce que j’écrivais sur ce blogue l’an dernier à propos de notre générosité spontanée envers les pauvres dans le temps des fêtes.

« Nous vivons présentement une belle hypocrisie collective où le sort des pauvres d’ici semble nous empêcher de dormir (et de fêter). On voit donc se multiplier les reportages, les guignolées et les collectes de denrées. (…) Dès janvier, ces pauvres personnes démunies redeviendront des B.S. On trouvera qu’ils coûtent cher et qu’ils devraient lever leurs gros culs pour aller travailler. »

Même si je continue un peu à croire que les pauvres dont nous nous occupons en décembre sont les assistés sociaux que nous méprisons le reste de l’année, je dois admettre que je regarde maintenant notre générosité hivernale beaucoup plus positivement que par le passé.

En effet, certaines personnes n’avaient pas aimé mon texte de l’année dernière et m’avaient fait réaliser que la période des fêtes relevait beaucoup plus de la vérité que de l’hypocrisie. Un moment de l’année où, avant d’être des travailleurs, des contribuables et des consommateurs, nous réalisons que nous sommes d’abord et avant tout des êtres humains. Un moment de l’année où, au-delà de nos responsabilités individuelles et familiales, nous prenons le temps pour penser aux autres. Alors que nous pourrions organiser et profiter de notre propre petit bonheur, la plupart d’entre nous prenons un peu de notre temps et de notre argent pour nous assurer que les festivités soient partagées par le plus grand nombre.

Aujourd'hui, les gestes touchants, généreux et humains se multiplient. Aujourd'hui, plutôt que de critiquer le mois de décembre, je regrette maintenant que les 11 autres mois ne soient pas aussi imbibés de cette vérité et de cette humanité. Une autre évolution dans ma façon de voir les choses. Mon propre mois de décembre n’en sera que plus joyeux.

vendredi 22 novembre 2013

Manifeste d'un ancien activiste

Mercredi soir j’assistais à un événement bien spécial; le lancement de la version française du manifeste de Tom Liacas, sous le titre :  E-réputation : manifeste d’un ancien activiste. Comment gérer efficacement les crises dans l’univers complexe des médias sociaux.

Étant moi-même un consultant, notamment en gestion des réputations, un adepte de la gestion de crise et très curieux des nouvelles réalités communicationnelles relatives aux médias sociaux, c’était une soirée taillée sur mesure pour moi.

Pour ce qui est de l’auteur, nous sommes en présence d’un personnage fascinant. Lui-même activiste dans ses jeunes années, il réalisa un jour que les conflits et la confrontation ne font souvent que braquer l’opposant (souvent la grosse entreprise privée) dans une logique dialectique de confrontation. Comment alors faire évoluer la pensée, changer les pratiques et améliorer les comportements des entreprises ? Tom a alors décidé de changer d’approche. En offrant ses conseils et en accompagnant les entreprises qui sont profondément et réellement sensibles au fait qu’elles doivent changer leurs façons de faire quand vient le temps de penser le développement des affaires.

En ce qui concerne le manifeste, celui-ci est d’une grande simplicité au niveau des concepts. Nous avons cinq grands principes pour survivre dans l’univers des médias sociaux et cinq autres pour réussir. Ces dix commandements que nous offre Liacas peuvent sembler simplistes, mais ils sont tout de même fondamentaux. Des principes comme « Acceptez que vous ne contrôlez plus le message » et « N’hésitez pas à alimenter vos réseaux, vos parties prenantes et même vos opposants en informations ». Pour en savoir plus : http://socialdisruptions.com/fr/

Pour ma part, je fais mes premiers pas à titre de consultant en relations publiques et mercredi dernier était une autre de ces soirées où je me disais que j’étais vraiment à ma place. En lien avec autant de ressources de la sphère privée, j’ai réalisé que j’avais moi aussi changé mon approche depuis quelques temps pour faire du Québec un monde meilleur.

jeudi 14 novembre 2013

Et si on écoutait mes conversations téléphoniques...

J’ai une drôle de confession à vous faire en ce beau jeudi. En écoutant la Commission Charbonneau et les appels téléphoniques de l’ancien directeur générale de la FTQ-Construction, j’ai comme eu un malaise. Et si c’était mes appels téléphoniques qu’on écoutait.  J’ai eu le même malaise en lisant les anciens propos Facebook de Tania Longpré, la candidate du PQ dans la complémentaire de Viau. Et si c’était mes statuts Facebook qu’on sortait de leur contexte pour me mettre dans l’embarra.

La réalité, c’est que je n’ai pas de tenu des propos trop controversés sur les réseaux sociaux pour la seule et unique raison que j’ai eu la chance de vivre ma jeunesse à une époque où Facebook, Twitter et les textos  n’existaient pas. Quand je critiquais mon très cher PQ d’amour et que je faisais mes montées de lait sur différents sujets d’actualité, c’était autour d’une bière dans un bar ou dans le salon d’un de mes amis. Je vous le dis candidement, une chance que certaines de mes paroles se sont envolées, car ces dernières aurait pu être des écrits assez embarrassants pour certaines personnes en commençant par moi-même.

Cependant, à l’ère de l’espionnage politique, je repense à certains de mes appels téléphoniques. Pas que j’ai  fait des choses illégales. Je suis fier de mon éthique politique. Seulement, certains appels ne furent pas très élégants. Je me suis alors mis à imaginer que j’étais  assis dans une salle et que des commissaires, qui n’ont aucune idée des dessous de la joute politique, me regardaient en écoutant certaines de mes anciennes conversations. Je vous le jure, j’ai vraiment eu un malaise, car je sais que les discussions de stratégie et tactique politique ne constitueront jamais la base des discours les plus inspirants. Cependant, je sais aussi que les deux sont le yin et le yang pouvant mener à une victoire.

Ce malaise fut confirmé quand, la semaine dernière, alors que j’étais chez ma mère, j’ai pris un appel que j’attendais en lien avec une information que je voulais vérifier. Je suis demeuré dans la cuisine avec ma mère tout le long de la conversation. Aussitôt après avoir raccroché, ma mère m’a alors demandé comment je me sentirais si je devais faire une écoute publique de mon appel. Je ne savais pas trop quoi dire.

Je profite donc de ce blogue pour dire à ma mère et ceux et celles qui m’aiment que je suis et demeure un idéaliste et un humaniste et ce, même quand je dois rotoculter le fumier politique. On ne peut pas se contenter de vivre que dans les idées, les nuages et les concepts quand on veut changer le monde. Il faut parfois mettre des bottes à cuisse et accepter de marcher dans la boue. Si un jour vous voyez mes bottes, avant de juger leur hygiène, n’oubliez jamais que je porte aussi, et plus souvent qu’autrement, des souliers qui ont beaucoup voyagé…