Le blogue de jonathan valois
Passionné d'actualité, des gens et de musique. Mais aussi de théâtre, de Chardonnay, des 49ers...
jeudi 20 février 2014
Sur la glace
Je travaille présentement sur un projet d'écriture qui occupe les nombreuses minutes que je consacrais à ce blogue. Merci de votre compréhension.
dimanche 8 décembre 2013
De prisonnier à président
Dans mes cours d’histoire du Québec, on me parlait de
Papineau. Dans mes cours d’histoire des États-Unis, on me parlait de Lincoln.
J’ai lu Voltaire, Montesquieu, Marx et Nietzsche. J’ai écouté Mozart, Chopin et
Strauss. Tous ces personnages m’ont toujours semblé plus grands que nature. Je
me suis toujours demandé quelle considération avaient les contemporains de ceux
et celles qui écrivaient l’histoire. J’ai réalisé que ces personnes étaient
bien souvent critiquées, contestées, ignorées voire même méprisées.
Je n’ai pourtant pas à regarder si loin dans le temps pour
trouver un personnage qui fera partie de nos livres d’histoire pour les siècles
à venir. Je parle ici de Nelson Mandela. Je me sens privilégié d’être un
contemporain de ce monument. Je suis ainsi à même de réaliser à quel point ceux
et celles qui s’entêtent à penser le monde autrement sont ostracisés. Réaliser
aussi que ceux et celles qui agissent sur la base de leurs convictions n’ont
aucune notion de vedettariat. Vouloir changer le monde n’a rien à voir avec le
désir de faire l’actualité. Quand nos actions s’inscrivent dans l’histoire,
bien souvent celle-ci s’écrit après notre mort. Mandela est cependant une
exception à ce niveau. Il a pu se voir dans les livres d’histoire avant sa
mort. Nous pouvons tout de même convenir que pendant ses 27 années passées en
prison, il ne pensait pas à la place qu’il occuperait dans nos bouquins.
Je parle à mes enfants de comment je me suis senti quand le
Mur de Berlin est tombé, quand Gorbatchev a proposé la perestroïka et la glasnost, et quand
j’ai appris que l’Apartheid vivait ses derniers jours. L’histoire s’écrivait
alors que je m’ouvrais sur le monde. Elle s’écrit encore aujourd’hui et je
profite de chaque moment pour partager à mes enfants les efforts et le courage
de ceux et celles que nous voyons aujourd’hui comme des voyous, des parias et des radicaux.
Peut-être demain seront-ils nos héros.
jeudi 5 décembre 2013
Décembre ensemble
C’est la grande guignolée des médias aujourd’hui. Voici ce
que j’écrivais sur ce blogue l’an dernier à propos de notre générosité spontanée
envers les pauvres dans le temps des fêtes.
« Nous vivons présentement une belle hypocrisie
collective où le sort des pauvres d’ici semble nous empêcher de dormir (et de
fêter). On voit donc se multiplier les reportages, les guignolées et les
collectes de denrées. (…) Dès janvier, ces pauvres personnes démunies
redeviendront des B.S. On trouvera qu’ils coûtent cher et qu’ils devraient
lever leurs gros culs pour aller travailler. »
Même si je continue un peu à croire que les pauvres dont
nous nous occupons en décembre sont les assistés sociaux que nous méprisons le
reste de l’année, je dois admettre que je regarde maintenant notre générosité hivernale
beaucoup plus positivement que par le passé.
En effet, certaines personnes n’avaient pas aimé mon texte
de l’année dernière et m’avaient fait réaliser que la période des fêtes
relevait beaucoup plus de la vérité que de l’hypocrisie. Un moment de l’année
où, avant d’être des travailleurs, des contribuables et des consommateurs, nous
réalisons que nous sommes d’abord et avant tout des êtres humains. Un moment de
l’année où, au-delà de nos responsabilités individuelles et familiales, nous
prenons le temps pour penser aux autres. Alors que nous pourrions organiser et
profiter de notre propre petit bonheur, la plupart d’entre nous prenons un peu
de notre temps et de notre argent pour nous assurer que les festivités soient
partagées par le plus grand nombre.
Aujourd'hui, les gestes touchants, généreux et humains se
multiplient. Aujourd'hui, plutôt que de critiquer le mois de décembre, je regrette
maintenant que les 11 autres mois ne soient pas aussi imbibés de cette vérité
et de cette humanité. Une autre évolution dans ma façon de voir les choses. Mon
propre mois de décembre n’en sera que plus joyeux.
vendredi 22 novembre 2013
Manifeste d'un ancien activiste
Mercredi soir j’assistais à un événement bien spécial; le
lancement de la version française du manifeste de Tom Liacas, sous le titre : E-réputation : manifeste d’un ancien
activiste. Comment gérer efficacement les crises dans l’univers complexe des médias
sociaux.
Étant moi-même un consultant, notamment en gestion des
réputations, un adepte de la gestion de crise et très curieux des nouvelles réalités
communicationnelles relatives aux médias sociaux, c’était une soirée taillée
sur mesure pour moi.
Pour ce qui est de l’auteur, nous sommes en présence d’un
personnage fascinant. Lui-même activiste dans ses jeunes années, il réalisa un
jour que les conflits et la confrontation ne font souvent que braquer
l’opposant (souvent la grosse entreprise privée) dans une logique dialectique
de confrontation. Comment alors faire évoluer la pensée, changer les pratiques
et améliorer les comportements des entreprises ? Tom a alors décidé de changer
d’approche. En offrant ses conseils et en accompagnant les entreprises qui sont
profondément et réellement sensibles au fait qu’elles doivent changer leurs façons
de faire quand vient le temps de penser le développement des affaires.
En ce qui concerne le manifeste, celui-ci est d’une grande
simplicité au niveau des concepts. Nous avons cinq grands principes pour
survivre dans l’univers des médias sociaux et cinq autres pour réussir. Ces dix
commandements que nous offre Liacas peuvent sembler simplistes, mais ils sont
tout de même fondamentaux. Des principes comme « Acceptez que vous ne
contrôlez plus le message » et « N’hésitez pas à alimenter vos
réseaux, vos parties prenantes et même vos opposants en informations ». Pour
en savoir plus : http://socialdisruptions.com/fr/
jeudi 14 novembre 2013
Et si on écoutait mes conversations téléphoniques...
J’ai une drôle de confession à vous faire en ce beau jeudi.
En écoutant la Commission Charbonneau et les appels téléphoniques de l’ancien
directeur générale de la FTQ-Construction, j’ai comme eu un malaise. Et si
c’était mes appels téléphoniques qu’on écoutait. J’ai eu le même malaise en lisant les anciens
propos Facebook de Tania Longpré, la candidate du PQ dans la complémentaire de
Viau. Et si c’était mes statuts Facebook qu’on sortait de leur contexte pour me
mettre dans l’embarra.
La réalité, c’est que je n’ai pas de tenu des propos trop
controversés sur les réseaux sociaux pour la seule et unique raison que j’ai eu
la chance de vivre ma jeunesse à une époque où Facebook, Twitter et les
textos n’existaient pas. Quand je
critiquais mon très cher PQ d’amour et que je faisais mes montées de lait sur
différents sujets d’actualité, c’était autour d’une bière dans un bar ou dans
le salon d’un de mes amis. Je vous le dis candidement, une chance que certaines
de mes paroles se sont envolées, car ces dernières aurait pu être des écrits
assez embarrassants pour certaines personnes en commençant par moi-même.
Cependant, à l’ère de l’espionnage politique, je repense à certains
de mes appels téléphoniques. Pas que j’ai
fait des choses illégales. Je suis fier de mon éthique politique.
Seulement, certains appels ne furent pas très élégants. Je me suis alors mis à
imaginer que j’étais assis dans une
salle et que des commissaires, qui n’ont aucune idée des dessous de la joute
politique, me regardaient en écoutant certaines de mes anciennes conversations.
Je vous le jure, j’ai vraiment eu un malaise, car je sais que les discussions
de stratégie et tactique politique ne constitueront jamais la base des discours
les plus inspirants. Cependant, je sais aussi que les deux sont le yin et le
yang pouvant mener à une victoire.
Ce malaise fut confirmé quand, la semaine dernière, alors
que j’étais chez ma mère, j’ai pris un appel que j’attendais en lien avec une
information que je voulais vérifier. Je suis demeuré dans la cuisine avec ma
mère tout le long de la conversation. Aussitôt après avoir raccroché, ma mère m’a
alors demandé comment je me sentirais si je devais faire une écoute publique de
mon appel. Je ne savais pas trop quoi dire.
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