C’est la grande guignolée des médias aujourd’hui. Voici ce
que j’écrivais sur ce blogue l’an dernier à propos de notre générosité spontanée
envers les pauvres dans le temps des fêtes.
« Nous vivons présentement une belle hypocrisie
collective où le sort des pauvres d’ici semble nous empêcher de dormir (et de
fêter). On voit donc se multiplier les reportages, les guignolées et les
collectes de denrées. (…) Dès janvier, ces pauvres personnes démunies
redeviendront des B.S. On trouvera qu’ils coûtent cher et qu’ils devraient
lever leurs gros culs pour aller travailler. »
Même si je continue un peu à croire que les pauvres dont
nous nous occupons en décembre sont les assistés sociaux que nous méprisons le
reste de l’année, je dois admettre que je regarde maintenant notre générosité hivernale
beaucoup plus positivement que par le passé.
En effet, certaines personnes n’avaient pas aimé mon texte
de l’année dernière et m’avaient fait réaliser que la période des fêtes
relevait beaucoup plus de la vérité que de l’hypocrisie. Un moment de l’année
où, avant d’être des travailleurs, des contribuables et des consommateurs, nous
réalisons que nous sommes d’abord et avant tout des êtres humains. Un moment de
l’année où, au-delà de nos responsabilités individuelles et familiales, nous
prenons le temps pour penser aux autres. Alors que nous pourrions organiser et
profiter de notre propre petit bonheur, la plupart d’entre nous prenons un peu
de notre temps et de notre argent pour nous assurer que les festivités soient
partagées par le plus grand nombre.
Aujourd'hui, les gestes touchants, généreux et humains se
multiplient. Aujourd'hui, plutôt que de critiquer le mois de décembre, je regrette
maintenant que les 11 autres mois ne soient pas aussi imbibés de cette vérité
et de cette humanité. Une autre évolution dans ma façon de voir les choses. Mon
propre mois de décembre n’en sera que plus joyeux.
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