jeudi 5 décembre 2013

Décembre ensemble

C’est la grande guignolée des médias aujourd’hui. Voici ce que j’écrivais sur ce blogue l’an dernier à propos de notre générosité spontanée envers les pauvres dans le temps des fêtes.

« Nous vivons présentement une belle hypocrisie collective où le sort des pauvres d’ici semble nous empêcher de dormir (et de fêter). On voit donc se multiplier les reportages, les guignolées et les collectes de denrées. (…) Dès janvier, ces pauvres personnes démunies redeviendront des B.S. On trouvera qu’ils coûtent cher et qu’ils devraient lever leurs gros culs pour aller travailler. »

Même si je continue un peu à croire que les pauvres dont nous nous occupons en décembre sont les assistés sociaux que nous méprisons le reste de l’année, je dois admettre que je regarde maintenant notre générosité hivernale beaucoup plus positivement que par le passé.

En effet, certaines personnes n’avaient pas aimé mon texte de l’année dernière et m’avaient fait réaliser que la période des fêtes relevait beaucoup plus de la vérité que de l’hypocrisie. Un moment de l’année où, avant d’être des travailleurs, des contribuables et des consommateurs, nous réalisons que nous sommes d’abord et avant tout des êtres humains. Un moment de l’année où, au-delà de nos responsabilités individuelles et familiales, nous prenons le temps pour penser aux autres. Alors que nous pourrions organiser et profiter de notre propre petit bonheur, la plupart d’entre nous prenons un peu de notre temps et de notre argent pour nous assurer que les festivités soient partagées par le plus grand nombre.

Aujourd'hui, les gestes touchants, généreux et humains se multiplient. Aujourd'hui, plutôt que de critiquer le mois de décembre, je regrette maintenant que les 11 autres mois ne soient pas aussi imbibés de cette vérité et de cette humanité. Une autre évolution dans ma façon de voir les choses. Mon propre mois de décembre n’en sera que plus joyeux.

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