Je n'aime pas le chocolat

Comment fête-t-on Pâques quand on n’aime pas le chocolat? En effet, je fais partie du 10% des gens qui n’aiment pas le chocolat et je dis la vérité. J’aime bien le chocolat blanc, mais on me dit que ce n’est pas vraiment du chocolat. Il reste que j’ai passé mes dernières fêtes de Pâques à bouffer des lapins en chocolat blanc. C’est comme quand je prends un savoureux chocolat chaud blanc au Café Second Cup. C’est un genre d’accommodement raisonnable pour des gens comme moi qui ne pratiquent pas l’orthodoxie de la religion du chocolat.

Parlant d’accommodements, quand j’étais plus jeune, ma mère faisait tout ce qu’elle pouvait pour m’offrir des desserts sans chocolat.  Elle me donnait un cornet à la crème glacée napolitaine sans chocolat, juste vanille et fraise. Elle me servait du Quick aux fraises… miam… du bon Quick aux fraises !!! Et encore aujourd’hui, quand elle fait son fameux gâteau marbré au chocolat elle garde une partie dudit dessert sans marbrures. Ah, l’amour d’une mère.

Alors, sachez que je ne fête pas seulement mes Noëls blancs, je passe aussi mes Pâques blanches… I’m dreaming of a white… Easter…

La dernière compilation du Christ

C’est vendredi, mais pas n’importe quel vendredi. C’est Vendredi saint !!! Je vous rassure, je ne veux pas parler de chants liturgiques ou de Christian rock. Non, je me demande simplement quelle dernière chanson Jésus pourrait avoir en tête s’il était crucifié aujourd’hui en 2012. En d’autres mots, quel serait le dernier ver d’oreille du fils de Dieu ?

Je me mets à sa place. J’ai 33 ans, je suis le fils de Dieu et j’ai passé les dernières années à promouvoir le message du tout puissant. Dans les dernières heures, j’ai été torturé, humilié et finalement mis en croix.  Il ne me reste que quelques minutes. Quelle chanson me passe dans la tête à ce moment là ?

Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part j’aurais une pensée pour ma belle Marie-Madeleine et « De t’avoir aimée » de Charles Aznavour me viendrait certainement en tête. Je penserais peut-être à mon père qui m’a laissé tomber et Dear God de XTC jouerait en boucle dans mes pensées. J’aurais sans doute un œil sur ma résurrection prochaine et je me dirais « Peut-être que demain ça ira mieux, mais aujourd’hui ma vie c’est de la marde » de Lisa Leblanc. Mais comme bilan final, je me dirais, comme le dit si bien Édith Piaf, « Non, rien de rien, non, je ne regrette rien ».

Êtes-vous SWAG ?

Je me confesse, je ne suis pas « swag ». J’ai toujours pensé que je l’étais un peu, cependant mes filles, qui semblent être gardiennes de la « swaguitude », m’ont décrété non-swag.  Je ne voulais pas être « swagalicious » mais juste un peu « swaguimini ». Non. Niet. Rien à faire, je n’ai rien de swag aux yeux de mes filles. Comme elles disent, « Swag c’est LMFAO et toi papa t’es plus comme Georges Brassens ». « Oui c’est ça, t’es un peu trop brun pour être swag papa ». Ouf, ça joue dur dans ma chaumière.

Pourtant,  je fais ma barbe aux trois jours, je ne peigne pas mes cheveux et je porte des jeans le vendredi. Si ça c’est pas swag… 

Ok, je me résigne. À 41 ans, je constate que mes années de swag sont derrière moi. Quoique, ai-je déjà été swag ? J’entends mes amis d’enfance répondre à cette question en disant : « Quand le swag est passé, Valois écoutait Le Point à Radio-Canada ».

Et vous, êtes-vous swag ? Une écoute du clip qui suit et vous comprendrez qu’il est impossible d’être swag (ou d'avoir du swag) quand on a plus de 30 ans. On se contente alors d’être cool.

Même route, même musique.

Je reviens de la belle région d’Abitibi-Témiscamingue. J’ai des raisons personnelles d’aimer ce coin de pays.  D’abord, ma mère est native de Béarn. (Ça fait d’elle une Béarnaise ???) Ensuite, ma copine est de Lebel-sur-Quévillon. (Ça fait d’elle une Quélébel ???) Et finalement, même si je suis né à Sorel, j’ai passé les premières années de ma vie à Val-d’Or. Comme l’autre moitié de mes racines familiales est lanaudoise (St-Ignace-de-Loyola ), il n’était pas rare de faire beaucoup de route en famille pour visiter les cousines.

Quand j’étais enfant et que nous faisions de la route avec mes parents, les cassettes 8 pistes étaient très populaires. Le vieux Ford LTD de mon père était équipé de ce dispositif. Je me rappelle d’écouter Barbra Streisand, Claude Léveillée et Michel Fugain. Ce dernier étant le préféré des plus jeunes de la voiture.

Écouter le Big Bazar dans le Parc de la Vérendrye, sera toujours pour moi un vrai classique musical. Un classique que j’ai revisité dernièrement et ce, sans Ford LTD et cassettes 8 pistes. Les modèles d'autos et les innovations technologiques passent, mais la musique reste...

La plus belle du monde

C’est la fête de ma maman aujourd’hui.  Infirmière de formation, elle a quitté son emploi pour fonder une famille et s’occuper de ses enfants. C’était l’usage à cette époque. Puis, lorsque nous sommes entrés au secondaire, elle est retournée sur le marché du travail. Elle était alors une intervenante communautaire. Je vous dis qu’une mère qui travaille dans un centre d’action bénévole, ça aide à développer une conscience sociale.

Je me souviens encore des fins de semaine à préparer les sacs d’épicerie pour les bénéficiaires du centre. Je me rappelle aussi les visites de logements pour conclure des ententes avec des proprios et tenter de donner un toit à des familles qui en avaient tellement besoin.

En d’autres mots, les dimanches, nous ne les passions pas à l’église à se faire parler de charité. On les passait à agir concrètement dans le sens d’une plus grande solidarité. Merci pour ces belles leçons de vie. Merci pour tellement plus…

Maman, tu es la plus belle du monde !

Tounes de char

Je prends la route ce matin à 5h. J’en ai pour 8 heures. Huit longues heures avant d’arriver à Ville-Marie au Témiscamingue. J’écoute la radio. Les équipes du matin s’assurent de m’informer et me divertir. La radio a cependant ses limites. C'est pourquoi j’ai mon iPod à portée de main. La chance avec cet appareil, c’est que je traîne avec moi la totalité de ma bibliothèque musicale.  Plus besoin de me faire des cassettes ou des CD.

Quand je suis en auto, il y a certaines chansons que j’aime écouter. C’est l’endroit idéal pour pousser le volume au maximum. Je n’écoute pas le même genre de musique le soir que le jour, l’été que l’hiver, la semaine que le week-end, avec du soleil ou sous la pluie. La musique que j’écoute doit coller à l’environnement extérieur.  Par exemple, un mardi soir d’hiver sous la neige = Violet Hill de Coldplay. Un samedi après-midi d’été sous le soleil = Moves Like Jagger de Maroon 5

Malgré ma fine bouche, j’ai des classiques qui reviennent la plupart du temps. Voici donc mes « tounes de char » préférées:

3- Where The Streets Have No Names de U2

2- Everybody Wants To Rule The World de Tears For Fears

1- Alive Again de DJ Champion

Comme j’en ai pour 8 heures aujourd’hui et pour un autre 8 heures au retour, j’aimerais avoir vos suggestions.

Cheveux courts et cinéma maison

En ce beau dimanche matin, je me lève et réalise que mes cheveux courts, mes pantalons repassés, ma job steady, mes cotisations REER et mes paiements de voiture font partie de ce bonheur que je me suis construit toutes ces dernières années. Je suis maintenant arrivé là où je voulais.  Ma vie est une réussite.

Dans le confort de mon indifférence, j’écoute la Poule aux œufs d’or en laissant les autres perdre leur temps à promouvoir la souveraineté. Il n’y a qu’une seule faute note dans la symphonie de ma vie parfaite; je n’ai pas de cinéma maison.  Tout ça parce que je suis trop taxé par le gouvernement. Maudit gel des frais de scolarité !  Pendant que je paye les études des autres, il ne me reste plus assez d’argent pour mes besoins de base.