Richard Bergeron et Louise Harel ont fait leurs adieux
politiques cette semaine. Triste nouvelle. Nous perdons deux personnes
intègres, tournées vers le bien commun et possédant un sens de l’engagement
dénudé de tout intérêt personnel. Des idéalistes chacun à leur manière. Même si
nous savons qu’une belle relève se pointe à l’horizon, il est important de
prendre la mesure de la page qui se tourne cette semaine.
Personnellement, j’ai eu l’occasion de côtoyer Louise Harel
quand j’étais député de 2003 à 2007. Alors que je faisais de la politique comme
on joue au Hockey, que je donnais mon 110%, que je travaillais fort dans les
coins et que je ne disais jamais non à un combat, cette femme fantastique me
fit prendre conscience que la politique relevait beaucoup plus du jeu d’échec
que du hockey.
C’est avec Louise que j’ai appris comment faire de la
politique à l’intérieur de l’Assemblée. Comment utiliser le temps des
commissions parlementaires et des débats de toutes sortes pour positionner un
message et une idée sans oublier de faire compromettre nos adversaires sur
différents sujets. Comment tirer le maximum d’un dossier perdu d’avance pour
positionner des messages et des idées qui seront si importants dans le dossier
qui se pointera le bout du nez quelques mois plus tard. Comment éviter de
sortir du jeu trop rapidement un acteur qui pourrait nous être utile plus tard.
Comment éviter de tomber dans le piège d’une attaque facile qui déstabiliserait
notre défense. Et tellement d’autres choses…
J’ai ainsi accumulé 20 ans de sagesse en côtoyant Louise
Harel pendant quatre petites années. C’est certainement ce qu’elle a apporté à
tous ceux et celles qui ont eu la chance d`être à ses côtés à Montréal ces
dernières années. Ainsi, si nous avons une belle relève, c’est aussi parce que
ceux et celles qui étaient là hier, ont outillé adéquatement ceux et celles qui
seront là demain.
Merci Louise !
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