Pour débuter, laissez-moi paraphraser John Adams en vous
disant : Mon père a travaillé avec ses bras pour m’aider à payer mes
études universitaires. Je
gagne aujourd’hui ma vie avec ma tête pour que mes filles puissent vivre de
musique, de théâtre ou de ballet. Si elles le désirent, c’est avec le cœur et
l’esprit qu’elles gagneront leur vie.
Tout ceci est bien beau, cependant, la mobilité sociale n’est
pas simplement une responsabilité individuelle. Pour éviter de se complaire dans les
anecdotes qui transforment un paysan acharné en héros de la finance, nous
devons nous donner des structures sociales qui nous permettent collectivement
d’améliorer notre qualité de vie. L’institution maîtresse pour cette
amélioration commune de notre qualité de vie est sans aucun doute l’éducation. Sa
démocratisation est ce qui assure la réussite de cet idéal pour toutes les
familles du Québec.
Et dire qu’il y en a encore qui pensent que nous sommes
devant un conflit étudiant.