samedi 19 mai 2012

Samedi philosophie


Pour débuter, laissez-moi paraphraser John Adams en vous disant : Mon père a travaillé avec ses bras pour m’aider à payer mes études universitaires. Je gagne aujourd’hui ma vie avec ma tête pour que mes filles puissent vivre de musique, de théâtre ou de ballet. Si elles le désirent, c’est avec le cœur et l’esprit qu’elles gagneront leur vie.

Tout ceci est bien beau, cependant, la mobilité sociale n’est pas simplement une responsabilité individuelle. Pour éviter de se complaire dans les anecdotes qui transforment un paysan acharné en héros de la finance, nous devons nous donner des structures sociales qui nous permettent collectivement d’améliorer notre qualité de vie. L’institution maîtresse pour cette amélioration commune de notre qualité de vie est sans aucun doute l’éducation. Sa démocratisation est ce qui assure la réussite de cet idéal pour toutes les familles du Québec.

Et dire qu’il y en a encore qui pensent que nous sommes devant un conflit étudiant.


vendredi 18 mai 2012

"Fuck you, I won't do what you tell me"


C’est vendredi. J’ai une bouteille de Chardonnay pleine de promesses. Ce sera une longue fin de semaine de trois jours (Une pensée pour vous amis patriotes!!!) et il fera beau toute la fin de semaine. Pourtant, je suis hors de moi. J’ai dans mon ventre une boule de colère et une envie de crier que je n’ai jamais eues. Notre démocratie vient de recevoir un coup dur de la part du PLQ avec l’infâme projet de loi 78.

Pour me calmer, je me répète les trois choses suivantes : 1- Ma filles, étudiante au secondaire, porte le carré rouge et, sans que je ne dise quoi que ce soit, comprend du débat actuel que le PLQ ne vaut pas la peine. 2- L’héritage de Jean Charest et son inscription dans les livres d’histoire porteront le carré rouge d’une génération déterminée. 3- Tout n’est pas fini, car les lois ne seront jamais aussi fortes que la volonté populaire.

"Fuck you, I won't do what you tell me"…


jeudi 17 mai 2012

Jeudi 17 mai


Vous vous rappelez que la réponse de Nostradapod à la question « Qu’est-ce qui m’attend pour 2012 ? » a été Manhattan-Kaboul de Renaud. Eh bien, pour la même question posée par ma plus grande à mon iPod, la réponse fut  « Jeudi 17 mai » d’Ariane Moffatt.  Non seulement sa réponse tombe sur une date précise, mais en plus, le jour de la semaine concorde avec le calendrier 2012 et ce, même si la chanson date de 2007. C’est doublement fascinant !!

Premièrement, parce que ma fille se demande ce qui va se passer dans sa vie à cette date précise pour déterminer son année entière. ( Je vous reviendrai si c’est significatif.)

Deuxièmement, parce qu’il est intéressant de voir ce qui se trouvait dans le journal de l’époque. Drôle d’entendre dans une chanson que le jeudi 17 mai 2007, on parlait de la première année de du président français Nicolas Sarkozy alors qu’aujourd’hui on parle de sa dernière. Cependant, pas étonnant qu’on y parle de météo, de royauté, de décès et de crise au moyen orient, car ce sont tous des thèmes récurrents.

Cela dit, bon jeudi 17 mai !!




mercredi 16 mai 2012

Semaine de la famille


Nous sommes en pleine Semaine québécoise des familles. J’ai une drôle d’histoire à vous raconter. Je me rappelle en 2004, alors que j’étais porte-parole de l’opposition en matière de famille, d’avoir ajouté ma voix à une motion pour souligner cette semaine qui était à cette époque sous le thème « Bâtir des milieux accueillants pour les familles ».  Je me rappelle des yeux de mes collègues, mais surtout ceux des rouges quand j’ai tenu les propos suivants :

« Qu'est-ce que signifie bâtir un milieu accueillant pour les familles qui ont des parents de même sexe dans un monde où nous mélangeons trop souvent l'indifférence avec la tolérance, dans un monde dans lequel nous mélangeons encore trop souvent le je-m'en-foutisme avec le respect de la différence? Qu'en est-il de la différence lorsque nous avons à la côtoyer? Sommes-nous si ouverts? Qu'en est-il de la différence lorsqu'elle s'impose à nous, lorsque deux parents gais ou lesbiennes participent à nos activités d'école, aux réunions de parents, aux spectacles de fin d'année? Bâtissons-nous des milieux accueillants pour toutes les familles? Bâtir un milieu accueillant pour les familles, Mme la Présidente, c'est se disposer soi-même à accueillir toutes les familles, tous les modèles familiaux. » 

Y’avait tellement de silence dans le salon bleu, qu’on entendait très clairement le gling-gling des lustres de cristal.

Faire un plaidoyer pour la reconnaissance de l’homoparentalité à l’Assemblée nationale. Check.


mardi 15 mai 2012

J'adore les statistiques


J’adore les statistiques. Elles constituent le « blueprint » du comportement humain, pourvu que l’analyse soit rigoureuse. Après 100 jours, voici donc quelques statistiques de mon blogue. J’ai plus de 1000 visites par mois sur mon blogue. Une moyenne de 35 visites par jour. Pas si pire pour un blogue qui fonctionne sans abonnements ni de liste de courriels. D’ailleurs, les visites sur ce blogue se font essentiellement dans les minutes qui suivent son inscription sur Facebook et Twitter.

Vous êtes essentiellement Québécois, mais j’ai des sources de trafic qui proviennent des États-Unis, la Belgique, l’Allemagne, la Russie, la Suisse, la France, le Japon le Sénégal et l’Ukraine. Je devrai donc penser à une tournée mondiale lors du lancement de mon livre dans un an…

Vos textes préférés ont été Les secondaires sont dans la rue, C’est vendredi ! Top 3 sexy !!, La gloire d’être sexy , Un an d’amour et L’amour toujours l’amour. Je comprends donc que vous aimez quand je parle d’amour. Je constate aussi que le sexe est vendeur. Pour ce qui est du texte sur les élèves du secondaire, certains d’entre vous en ont fait une bonne publicité.

Merci.


lundi 14 mai 2012

Déjà 100 textes


C’est ma centième publication sur ce blogue ! So far so good ! Mon but est d’écrire un texte par jour pendant une année complète. Je réaliserai donc mon défi la veille de mon 42e anniversaire de naissance, le 6 février 2013. Pourquoi je m’impose une telle discipline ? Pour mon 100e texte, je vais tenter de donner une explication.

Après avoir tourné la page sur mon implication politique, j’ai passé près d’une année à l’extérieur de tous les réseaux sociaux. Ce moment était important car je voulais faire une réelle distinction entre le porte-parole que j’étais et le citoyen que je suis. Aujourd’hui, je parle de choses tantôt anodines et tantôt anecdotiques. Il est important pour moi de bien établir le genre d’observateur que je suis maintenant. Fixer clairement que je ne ressens nullement le besoin de me relancer dans une arène où pour moi les vertiges sont aussi grands que les enjeux.

Donc, depuis le 7 février dernier, « j’écoute la musique, je fais tourner mes disques. Je m’enferme du monde extérieur jusqu’à ce que l’inspiration me vienne. Peu importe ce qui se passe sur terre, je sens mon cœur battre au rythme de ma chanson préférée. Je ferme mes yeux en écoutant la musique. Je ne veux pas voir tomber une autre génération.  Peut-être que je me réfugie dans le noir, peut-être que je suis à genoux, peut-être que je suis dans l'intervalle entre deux trapèzes, mais mon cœur bat et mon pouls s'accélère et des cathédrales s’érigent dans mon cœur. »


dimanche 13 mai 2012

L'amour infini d'une mère.


Beaucoup de choses ont été écrites sur les mères. De très belles choses, de très touchantes. Il m’est difficile de trouver une façon originale de souligner la fête des Mères. Laissez-moi donc vous raconter une petite anecdote. Alors que ma plus jeune, ma petite furie, passait une mauvaise nuit en raison d’un gros rhume, doublé d’une otite et triplé de l’arrivée de ses dents, je me rappelle d’avoir eu une pensée pour ma maman à moi. À ce moment précis, au beau milieu de la nuit, entre deux séances de berçage accompagnées de petites chansons douces, j’ai compris que jamais je ne pourrais remettre à ma mère tout ce qu’elle m’avait donné. Je ne pouvais que transmettre.

Quelques heures plus tard (ce que certains appelleraient le lendemain matin), j’ai pris le téléphone et j’ai appelé ma mère pour lui dire merci. Merci pour tout ce qu’elle avait fait pour mon frère, ma sœur et moi. Je n’ai jamais autant compris le sens du mot merci que ce matin-là.