samedi 14 avril 2012

Mon 14 avril 2003


Il y a 9 ans, le 14 avril 2003, malgré la défaite électorale du Parti Québécois, j’étais élu député de la circonscription de Joliette à l’Assemblée nationale du Québec. Âgé que de 32 ans, marié et père de deux jeunes filles, je me lançais tête baissée dans une aventure qui allait tout bouleverser.

Quand tu es né dans une famille qui te raconte autant d’histoires à propos de René Lévesque que de Maurice Richard; que tu as grandi avec des gens qui considèrent que le Parti Québécois est le meilleur outil que le peuple québécois s’est donné pour s’affirmer et se réaliser; que ça fait plus de 15 ans que tu milites bénévolement pour une cause qui t’est chère; une soirée comme celle du 14 avril 2003 te marque à jamais.

Le soir même, quand j’ai entendu Bernard Derome dire « Le Parti Québécois fait un gain dans Joliette, le fief de Guy Chevrette, avec la jeune étoile montante, Jonathan Valois » j’ai réalisé que je venais d’accomplir quelque chose qui dépassait ma simple victoire personnelle.

Je me rappelle de regarder les yeux de mon père.  Il me regardait comme s’il venait d’entendre « Les Canadiens de Montréal repêchent au premier tour le jeune attaquant Jonathan Valois ». Je venais de monter dans le grand club.  Ce jour-là, un Valois porterait les couleurs de son club préféré. Il s’est avancé vers moi et il m’a dit « Comment te sens-tu ? » J’ai répondu « Papa, on a perdu » Il s’est reculé et m’a dit « Crisse que t’es faite pour cette job-là mon garçon ». Ça n’aura duré que 4 ans…


vendredi 13 avril 2012

Superstition


Un vendredi 13, ça reste un vendredi. Ce soir, on ouvre un Chardonnay et on écoute de la musique qui fait danser. Je vous propose du Stevie Wonder. Personnellement, c’est assez tard que j’ai découvert les jeunes années de cet artiste.  Je connaissais I Just Call To Say I Love You et Ebony And Ivory mais rien de plus.

Je suis alors tombé sur un reportage qui parlait de la compagnie de disques Motown. J’avoue avoir été impressionné par l’apport de cette compagnie face aux artistes afro-américains. C’est dans le cadre de ce reportage qu’on y faisait mention de Stevie Wonder. Quelle découverte! Vous voulez savoir ce que veut dire « funky » ou « groovy », écoutez les premiers succès de cet artiste exceptionnel (ou les 30 premières secondes du clip que je vous propose) et vous comprendrez pourquoi Wonder n’a pas à baisser les yeux devant James Brown.

En ce vendredi 13, je vous propose Superstition. Que je suis « concept »…


jeudi 12 avril 2012

Lave-auto confession


Je me confesse. Je n’ai pas trop de respect pour mon tas de métal sur roues qui me sert à me déplacer d’un point A à un point B. En d’autres mots, je ne perds pas mes samedis à astiquer ma voiture. Je préfère passer au lave-auto.  D’ailleurs, mes passages aux salles de lavages sont plus sollicités par un souci de sécurité que par esthétisme. En effet, les fenêtres de mon auto sont tellement crottées qu’il m’est difficile de voir correctement tout ce qui se passe autour de moi. Les jours de pluie, y’a rien comme les autoroutes et les grands chemins pour salir une voiture. Les lendemains ensoleillés sont tout simplement désastreux pour la vision périphérique.

Cela dit, quand je suis dans un lave-auto, après avoir vérifié 100 fois que mes portes sont bien fermées et mes fenêtres sont bel et bien levées, je relaxe et une chanson me vient en tête, toujours la même… Vous avez deviné?  


mercredi 11 avril 2012

Connaissez-vous Lenny Bruce ?


Connaissez-vous Lenny Bruce ? Son nom revient dans la chanson It’s The End Of The World As We Know It de R.E.M. (0.05) « That's great, it starts with an earthquake, birds and snakes, an aeroplane. Lenny Bruce is not afraid. » Il revient aussi dans la chanson La Vie Boheme de la comédie musicale Rent. (3.19) « Ginsberg, Dylan, Cunningham and Cage. Lenny Bruce, Langston Hughes, to the stage ».

Je suis toujours intrigué quand j’entends un nom que je ne connais pas dans une chanson. Il n’en faut pas plus pour que je fasse une recherche pour savoir de qui l'on parle. Dans le cas de Lenny Bruce, ma recherche a débouché sur une trouvaille exceptionnelle. 40 ans après sa mort, je découvrais un artiste activiste passionné. J’ai même écouté le film Lenny sur sa vie et son combat. C’est Dustin Huffman qui y tient le rôle principal, rien de moins.

Si vous voulez voir la vie d’un des pionniers des monologuistes, regardez ce film. Bruce est un homme au talent oratoire exceptionnel qui profite de ses passages sur scène pour contester, remettre en question et tourner en dérision les propos des décideurs de son temps. Vous constaterez que nous sommes loin des humoristes d’aujourd’hui.


mardi 10 avril 2012

Les chansons des publicités


Les chansons des publicités provoquent chez moi les pires vers d’oreille. Ils sont incrustés profondément malgré une insignifiance crasse. Ce n’est pas drôle de se chanter « Les Résidences Soleil » ou « Le Clan Panneton, pour déménager, vous signalez le 9 3 7 0 7 0 7 » Je me chante un numéro de téléphone par l’amour du saint ciel !!! Sortez-moi de moi !!!

Je sais que je ne suis pas seul. Les enfants sont les plus grandes victimes de ce complot commercialo-musical. Vous devriez entendre ma plus jeune chanter la poétique chanson de « Barbie’s Resto Bar Grill » fredonner le mélodieux « la la la la la » de McDonald ou crier l’insipide « Casa Grecque ».  Elle a vraiment quelque chose pour la bouffe celle-là.

La pire ritournelle publicitaire est certainement celle du Déménagement La Capitale. Le passage émotif et inspiré où le chanteur nous dit « les garde-robes ne vous coûteront rien » est tout simplement une pièce d’anthologie. Je connais des interprètes qui chantent la fin du monde ou la faim dans le monde avec moins d’émotions. Quoique, des garde-robes gratis, ce n’est pas rien. J’appellerais bien, mais je ne connais que le numéro du Clan Panneton…


lundi 9 avril 2012

Ressemblance


À l’ère des reprises et de l’échantillonnage, il n’est pas rare d’entendre des airs connus à l’intérieur de chansons nouvellement lancées. Je vous en ai déjà parlé. J’y reviendrai d’ailleurs avec d’autres reprises étonnantes.

Au-delà de ce phénomène, certains airs me font penser à d’autres. C’est comme si certaines chansons étaient tout simplement des pastiches. Quand Lady Gaga nous propose Born This Way, tout le monde pense à Express Yourself de Madonna. Quand Tears for Fears nous fait jouer « Sowing The Seeds Of Love », la chanson «I Am The Walrus» des Beatles nous passe immanquablement par la tête. Il ne s’agit pas de reprise, ni même d’emprunt. C’est tout simplement semblable, que ce soit voulu ou non.

Je reviendrai de temps en temps vous proposer des chansons ou des bouts de chansons qui se ressemblent. J’ajoute donc le mot «Ressemblance » à ma liste de thèmes récurrents. Aujourd’hui, je vous propose d’écouter les premières secondes des chansons Yellow de Coldplay et Comme une étoile de Kaïn. C’est assez facile de constater que les deux chansons démarrent de la même façon.



dimanche 8 avril 2012

Un dimanche lento


Petit matin relaxe en cette sainte journée que nous célébrons tous les ans à l’occasion du premier dimanche qui suit la première pleine lune suivant l’équinoxe du printemps. Tout est parfait; la marmotte a tenu parole et le printemps est hâtif, le Canadien de Montréal commence une longue séquence de semaines sans défaite et je ne travaille pas demain.

C’est le moment idéal pour ne rien faire. Comme disait un grand sage : « Ce n’est pas parce qu’on ne fait rien qu’on perd son temps. » Le problème avec ces journées où ne fait rien, c’est que la soirée arrive plus rapidement que n’importe quelle autre journée. C’est pour cette raison que je me suis levé tôt. J’ai l’intention de paresser longtemps.

Dans ce contexte, j’aime écouter de la musique lente (lento), de la musique large (largo).  Des airs de classique ou de jazz qui n’en finissent plus. Des airs qui se situent entre la contemplation et l’agonie. Malgré cette stratégie, rien n’y fait, la journée passe et elle passe allègrement (Allegro).