jeudi 14 novembre 2013

Et si on écoutait mes conversations téléphoniques...

J’ai une drôle de confession à vous faire en ce beau jeudi. En écoutant la Commission Charbonneau et les appels téléphoniques de l’ancien directeur générale de la FTQ-Construction, j’ai comme eu un malaise. Et si c’était mes appels téléphoniques qu’on écoutait.  J’ai eu le même malaise en lisant les anciens propos Facebook de Tania Longpré, la candidate du PQ dans la complémentaire de Viau. Et si c’était mes statuts Facebook qu’on sortait de leur contexte pour me mettre dans l’embarra.

La réalité, c’est que je n’ai pas de tenu des propos trop controversés sur les réseaux sociaux pour la seule et unique raison que j’ai eu la chance de vivre ma jeunesse à une époque où Facebook, Twitter et les textos  n’existaient pas. Quand je critiquais mon très cher PQ d’amour et que je faisais mes montées de lait sur différents sujets d’actualité, c’était autour d’une bière dans un bar ou dans le salon d’un de mes amis. Je vous le dis candidement, une chance que certaines de mes paroles se sont envolées, car ces dernières aurait pu être des écrits assez embarrassants pour certaines personnes en commençant par moi-même.

Cependant, à l’ère de l’espionnage politique, je repense à certains de mes appels téléphoniques. Pas que j’ai  fait des choses illégales. Je suis fier de mon éthique politique. Seulement, certains appels ne furent pas très élégants. Je me suis alors mis à imaginer que j’étais  assis dans une salle et que des commissaires, qui n’ont aucune idée des dessous de la joute politique, me regardaient en écoutant certaines de mes anciennes conversations. Je vous le jure, j’ai vraiment eu un malaise, car je sais que les discussions de stratégie et tactique politique ne constitueront jamais la base des discours les plus inspirants. Cependant, je sais aussi que les deux sont le yin et le yang pouvant mener à une victoire.

Ce malaise fut confirmé quand, la semaine dernière, alors que j’étais chez ma mère, j’ai pris un appel que j’attendais en lien avec une information que je voulais vérifier. Je suis demeuré dans la cuisine avec ma mère tout le long de la conversation. Aussitôt après avoir raccroché, ma mère m’a alors demandé comment je me sentirais si je devais faire une écoute publique de mon appel. Je ne savais pas trop quoi dire.

Je profite donc de ce blogue pour dire à ma mère et ceux et celles qui m’aiment que je suis et demeure un idéaliste et un humaniste et ce, même quand je dois rotoculter le fumier politique. On ne peut pas se contenter de vivre que dans les idées, les nuages et les concepts quand on veut changer le monde. Il faut parfois mettre des bottes à cuisse et accepter de marcher dans la boue. Si un jour vous voyez mes bottes, avant de juger leur hygiène, n’oubliez jamais que je porte aussi, et plus souvent qu’autrement, des souliers qui ont beaucoup voyagé…

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