Quand la musique répare

Ça fait longtemps que j’ai le goût de vous offrir ma traduction libre de « Fix You » de Coldplay. Les paroles sont tout simplement trop fortes. La musique est elle aussi assez puissante.

"Lorsque tu donnes le meilleur de toi-même, mais que tu ne réussis pas. Lorsque tu obtiens ce que tu veux, mais pas ce dont tu as besoin. Lorsque tu te sens épuisé, mais que tu ne trouves pas le sommeil. Que tu recules au lien d’avancer.

Lorsque les larmes viennent ruisseler le long de ton visage. Lorsque tu perds quelque chose que tu ne peux remplacer. Lorsque tu aimes quelqu'un, mais que tout s’emmêle. Est-ce que ça pourrait être pire ?

Les lumières te guideront jusqu'à la maison. Et enflammeront tes os. Et j'essaierai de te réparer."

Un grand rendez-vous

Aujourd’hui, plus d’une centaine de représentants Fondaction (c’est là que je travaille comme coordonnateur de la formation ) viendront de toutes les régions du Québec pour se former. Nous avons organisé une journée complète d’ateliers, d’échanges et d’assemblées pour des militants qui ont le désir de toujours en faire plus pour leurs collègues. C’est donc pour eux que ce grand rendez-vous est conçu. Pour les former certes, mais aussi pour les remercier et démontrer toute notre reconnaissance.

J’aime bien ces moments de rassemblement. Nous sommes loin du stress de l’organisation d’un congrès politique et d’un vote de confiance, mais le désir de bien faire les choses pour notre monde nous impose tout de même une pression créatrice. J’espère qu’ils apprécieront autant que nous avons eu de soucis à organiser un événement dans lequel ils pourront facilement se reconnaître.

J'aime le froid

J’aime bien avoir une maison fraîche. Un divan frais aussi. Quand je m’assoie dans le salon, j’adore le pincement de la fraîcheur du cuir. Vous ne me faites pas plaisir si vous me laissez votre place en me disant que vous me l’avez réchauffée. M’asseoir sur du chaud, aussi bien aller directement en enfer. Parlant d’enfer, le paradis doit être frais. Du moins, le mien ne peut pas être autrement.

Quand les nuits froides reviennent, mes fenêtres peuvent rester ouvertes jusqu’au mois d’octobre. Même l’hiver, je peux aérer ma maison pendant de longues minutes. Je tente de repousser le plus longtemps possible la programmation de mes rhéostats. Je n’aime pas le clic clic clic des calorifères qui s’activent. L’odeur de l’air chaud qui transporte la poussière me tombe sur le cœur. Malheureusement, tout ça a commencé hier.

J'ai été remué toute la nuit

Au début, on pense que c’est un camion qui passe dans la rue. Puis, après quelques secondes, on réalise que le tremblement se fait trop insistant. Quand la maison gronde sans arrêt depuis plus de 7 secondes, on commence à se demander si ce n’est que notre domicile ou si c’est l’ensemble du quartier qui est atteint. Les deux options ne sont pas rassurantes. Quand on commence finalement à bouger pour se mettre sous un cadre de porte, sous une table ou simplement sortir, tout s’arrête. On réalise alors que la terre a tremblé.

On va donc sur Twitter ou Facebook pour voir si on fait une bonne analyse de la situation. On constate rapidement que nous ne sommes pas seuls à tester les réseaux sociaux pour en savoir plus. Quand tout devient un peu plus clair sur l’événement, les blagues commencent à faire leur apparition. On plaisante sur ce qui peut bien expliquer ce séisme; effondrement d’un pont, séparation du Québec, début de fin du monde prévue pour décembre 2012. C’est le ras de marée après le tremblement de terre.

Le moment parfait

J’ai passé la fin de semaine dans la région de Québec. Les arbres s’étaient colorés pour l’occasion. Avec un décor splendide, de bonnes tables et des amis exceptionnels, ce fut un très beau congé. Rien de vraiment reposant par contre. C’est le voyage en voiture qui constituait le moment le plus apaisant. Surtout celui du retour.

Une musique calme et douce, un soleil radieux qui éclaire une forêt orangée et une copine qui en profite pour fermer ses yeux et se laisser porter par le ballottement du véhicule. On se met donc à réfléchir sur tout ce que la vie a de plus beau à nous offrir. Que j’aime vivre ces moments de bonheur et de plénitude qui viennent à bout de toutes les petites angoisses quotidiennes. La route n’est jamais assez longue.

Voici une des musiques de ce moment.

Octobre

On entame notre deuxième semaine dans le mois d’octobre. Le mois d’octobre au Québec possède une très forte résonance historique. Je m’explique; le 8 octobre 1970 fut marqué à jamais par la lecture du Manifeste du FLQ à la télévision de Radio-Canada. J’imagine que vous commencez à me suivre…

C’est le 10 octobre qu’est arrivé l'enlèvement du ministre du Travail Pierre Laporte par une cellule felquiste. C’est toujours en octobre (les 15 et 16) que nous avons assisté, impuissants, à la mise en place de la Loi des mesures de guerre canadiennes. Un peu plus tard, le corps du ministre fut découvert dans le coffre d’une voiture.

Octobre ne résonne donc pas trop bien dans la tête et la mémoire des Québécois. Le seul Octobre qui sonne bien est peut-être celui de Pierre Flynn…

Viande blanche, viande brune

Un dimanche d’une longue fin de semaine c’est comme un deuxième samedi. C’est encore mieux, car on peut y savourer son calme typique sans le pincement de l’anticipation du retour au travail. C’est l’Action de grâce qui nous offre ces trois jours de repos. Une journée de plus de congé autour d’une bonne dinde pour remercier nos agriculteurs de leur dur labeur et de leur dévouement à nourrir les gens d’ici.

Je viens d’une famille où les cuisses de la dinde étaient de loin plus populaires que sa poitrine. C’est d’ailleurs encore avec un sourire en coin que je regarde le supplément de 1$ demandé pour un Club Sandwich viande blanche. Dire qu’il y a des gens qui payent pour avoir moins bon. Brun ou blanc, bon  ou pas bon, l’idée est de passer du temps en famille et entre amis. Bon dimanche tout le monde.