Quand j’étais président du Parti Québécois, nous avions
organisé trois colloques préparatoires au grand congrès des membres; un premier
sur l’identité, un autre sur l’économie et un troisième sur nos solidarités. Le
but était d’établir des consensus autour de ce qui constitue l’ADN du PQ et qui
le démarque des autres formations politiques.
Je vous parle de ça parce que j’ai remarqué, comme plusieurs
d’ailleurs, que depuis quelques temps le gouvernement du Québec tente de multiplier
les annonces à saveur économique. Tant les investissements publics dans les
infrastructures, que les investissements privés créant des emplois sont portés
à l’avant-scène depuis quelques semaines. La première ministre débutant
systématiquement ses interventions en parlant de son obsession de l’emploi.
J’étais de ceux qui disaient depuis la rentrée parlementaire
que la question de l’identité, bien qu’importante, ne pouvait pas constituer à
elle seule un projet de gouvernement. Bien que je sache que nos politiciens
sont capables de marcher et de mâcher de la gomme en même temps, il me semblait
que les questions économiques et celles relatives à nos solidarités n’étaient
suffisamment présentes dans les interventions publiques du gouvernement.
Même si certains y verront une stratégie de communication,
il n’en reste pas moins que l’économie, tout comme l’identité et la solidarité
sont des sujets importants puisqu’ils sont les piliers sur lesquels le Parti
Québécois doit définir son code source et ainsi démontrer clairement en quoi il
se distingue des autres partis. C’est cette distinction qui aidera les
Québécois à faire un choix lors des prochaines élections.
Vous aurez donc compris que maintenant que nous parlons
d’économie, après avoir passé quelques semaines sur l’identité, j’ai hâte que
nous parlions davantage de solidarité…
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