En ce début de campagne, regardons les slogans des partis
politiques. Nous constatons rapidement que le choix du slogan est malheureusement
devenu une science plus qu’un art. On mélange des valeurs, des réalités et des
étiquettes dans un grand sac et l'on tente d’y faire sortir un ou deux mots qui
collent bien. On organise ensuite les mots pour envoyer un message. Si en plus
on peut décliner le slogan, on est en présence d’un concept gagnant.
Le PQ y va avec un classique « À nous de choisir ».
On invite les gens à voter tout en y mélangeant des valeurs identitaires et collectives. Le PLQ nous propose « Pour le Québec ».
Après 9 années de gouvernance, de décisions parfois impopulaires et une odeur
de corruption, proposer que tout ce qui a été fait l’ait été pour le Québec n’est
pas si bête. Finalement, la CAQ nous lance un « C’est assez. Faut que ça
change ». Le changement est un thème récurrent en politique. On mise donc sur
le piétinement politique actuel et sur une lassitude généralisée pour se proposer
comme l’alternative.
Vous trouvez tout ceci peu inspirant. Hélas, c’est souvent
ce qui arrive quand les experts en communication prennent plus de place que les
artisans du politique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire