Les gaffes sont courantes en politique; des mots mal
utilisés, une pensée mal nuancée, une réponse rapide à une question tendancieuse,
une réplique forte, des tweets irréfléchis (les réseaux sociaux constituent une
vraie pépinière à gaffes), des propos que vous pensiez privés, un humour trop
noir, une accusation trop prompte… La liste est interminable, tellement
interminable qu’aucune campagne électorale n’est sans erreurs.
Connaissant cela, il est fascinant de voir les équipes
électorales travailler à esquiver, récupérer et dégonfler les gaffes de ses
candidats. Il est cependant encore plus fascinant de voir les mêmes équipes
tenter de provoquer, profiter et amplifier les faux pas des adversaires. La
grosseur de la gaffe relève donc de votre capacité à la récupérer et de
l’habileté de votre adversaire à s’en indigner. La politique n’est-elle pas
l’art de s’indigner?
Encore ici, il y a une autre règle non écrite; ne jamais
jeter de l’huile sur le feu d’une gaffe d’un candidat mineur (du genre de celui
qui se présente dans un comté perdu d’avance). Vous évitez ainsi que vos
adversaires en fassent de même avec les vôtres. Cependant, vous multipliez les
possibilités de bourdes en multipliant les candidats en vedette et les comptes
Twitter. Dans ce contexte, pas étonnant que les chefs invitent les journalistes
à les suivre en autobus.
Oui, oui, du Madonna... c'est ça fête aujourd'hui ;)
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