Nous sommes en pleine Semaine
québécoise des familles. J’ai une drôle d’histoire à vous raconter. Je me
rappelle en 2004, alors que j’étais porte-parole de l’opposition en matière de
famille, d’avoir ajouté ma voix à une motion pour souligner cette semaine qui
était à cette époque sous le thème « Bâtir des milieux accueillants pour
les familles ». Je me rappelle des yeux de mes collègues, mais surtout ceux des rouges quand j’ai tenu les
propos suivants :
« Qu'est-ce que signifie bâtir un milieu accueillant
pour les familles qui ont des parents de même sexe dans un monde où nous
mélangeons trop souvent l'indifférence avec la tolérance,
dans un monde dans lequel nous mélangeons encore trop souvent le
je-m'en-foutisme avec le respect de la différence? Qu'en est-il de la
différence lorsque nous avons à la côtoyer? Sommes-nous si ouverts? Qu'en
est-il de la différence lorsqu'elle s'impose à nous, lorsque deux parents gais
ou lesbiennes participent à nos activités d'école, aux réunions de parents, aux
spectacles de fin d'année? Bâtissons-nous des milieux accueillants pour toutes
les familles? Bâtir un milieu accueillant pour les familles, Mme la
Présidente, c'est se disposer soi-même à accueillir toutes les familles, tous
les modèles familiaux. »
Y’avait tellement de silence dans le salon bleu, qu’on entendait très clairement le gling-gling des lustres de cristal.
Faire un plaidoyer pour la reconnaissance de
l’homoparentalité à l’Assemblée nationale. Check.
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